La direction de la cimenterie est en train de relever un grand défi : faire de cet outil de production un exemple dans le pays en matière de protection de l'environnement. Le projet, cher à l'ancienne équipe dirigeante, a pu enfin voir le jour et va certainement révolutionner le système de protection mis en place jusque-là contre les émissions de poussières. La nouveauté réside dans l'introduction de la dernière technologie en la matière, à savoir les filtres à manches qui éliminent totalement les poussières dans l'atmosphère. Les équipements achetés auprès d'un fournisseur italien, pour un montant de 70 milliards de centimes, sont déjà arrivés à Chlef. Selon les informations en notre possession, la direction de l'entreprise a déjà lancé l'avis d'appel d'offres pour la sélection de l'entreprise nationale devant procéder au montage de ce matériel. L'opération devrait prendre quelques mois avant la mise en exploitation de ces filtres très performants, à en croire des spécialistes de l'industrie du ciment. Il faut dire que l'aspect environnemental a toujours été au centre des préoccupations des gestionnaires, surtout depuis l'année 2003 qui a vu le lancement d'une vaste action de rénovation des électro filtres. Cela a permis de réduire sensiblement les émissions de poussières qui polluaient l'atmosphère et portaient un sérieux coup aux vergers agrumicoles. L'objectif premier de ces investissements colossaux consiste, nous dit-on, à éliminer radicalement cette source de pollution en vue d'obtenir la certification ISO Environnement aux normes européennes. « Au lieu de 0,50 %, la norme admise en matière d'émissions de poussières sera ramenée à 0,20 % dans la cimenterie de Chlef », indique un responsable à l'ECDE. D'ailleurs, dans sa politique environnementale, la Direction de l'entreprise souligne que « ces engagements s'inscrivent dans un objectif de développement durable et de pérennité ».
