L'apnée du sommeil est une maladie fréquente due à des dysfonctionnements musculaires qui provoquent des interruptions de la respiration, suscitant chez le patient des ronflements, des réveils en sursaut, voire parfois le décès. La plupart des personnes souffrant de cette pathologie ne savent même pas qu'elles sont concernées. Le service de pneumologie de l'établissement hospitalier universitaire 1er Novembre 1954 a recensé, durant les trois dernières années, plus de 100 cas de syndrome d'apnée obstructive du sommeil, dont la majorité des cas sont de sexe masculin, a-t-on appris de la cellule de communication de cet hôpital. De son côté, le professeur Bouhadda, spécialiste en pneumologie à l'EHU d'Oran, a indiqué que «selon les cas présentés au niveau du service de pneumologie de l'EHU, ce syndrome est de 2 à 4 fois plus fréquent chez les hommes que chez les femmes avant 60 ans. Après cet âge, la fréquence est la même chez les 2 sexes. Le principal facteur de risque est l'obésité pour 70% des cas. Le dépôt graisseux le long du pharynx entraîne un rétrécissement des voies aériennes et une diminution du volume du conduit respiratoire». «60% des cas enregistrés présentent un syndrome d'apnée modéré à sévère, ce dernier est produit en grande partie chez des personnes en surpoids, cependant 40% des cas enregistrés souffrent d'une apnée légère. Plusieurs maladies sont aggravées ou déclenchées par l'apnée du sommeil, on note principalement l'hypertension artérielle avec 65% des cas et le diabète de type2 avec plus de 35% des cas pris en charge par l'EHU», explique le professeur Bouhadda. Les maladies cardiovasculaires sont étroitement liées au syndrome d'apnée du sommeil car chaque pause respiratoire entraîne un déficit d'oxygénation et chaque micro-réveil brutal provoque une augmentation de la pression artérielle et du rythme cardiaque. La polysomnographie est une technique très précise identifiant le moment exact du problème de respiration (apnée du sommeil) et son origine.
