Agriculteur de père en fils, Benkrane Moussa est un jeune de la zone agricole de Hassi Ben Abdallah, qui a réussi le pari de l'autosuffisance grâce à l'intégration de l'agriculture et l'aquaculture sahariennes. Plusieurs fois félicité pour ses prouesses réalisées grâce à de petites inventions électroniques rudimentaires lui permettant de refroidir les eaux de l'albien, d'élever du Tilapia du Nil dans un petit bassin et en utiliser les eaux azotées pour l'irrigation de ses palmiers et serres, c'est un cri de détresse qu'adresse aujourd'hui Moussa Benkrane pour sauver ses poissons qui meurent de façon dramatique depuis quelques jours. Ce jeune aquaculteur a en effet un gros problème de fissuration des conduites d'eau de l'albien et une altération de la qualité de l'eau du bassin d'élevage. Il demande aujourd'hui une assistance technique de la direction de la pêche ainsi que celle des universitaires de la filière aquacole de l'université Kasdi Merbah. Moussa Benkrane souligne l'urgence de la situation et son impuissance devant ce fait inédit. Venant de la part de cet innovateur qui croit en la réussite de l'aquaculture saharienne et qui le prouve avec des moyens simples et un investissement ciblé visant l'agriculture-aquaculture et l'écotourisme intégrés, ce SOS est sûrement motivé. Exploitant une parcelle d'un hectare au niveau du périmètre agricole El-Khalidj, à quelques encablures de la commune de Hassi Ben Abdallah, ce jeune agriculteur a attiré l'attention des experts de la FAO sur sa technique de fertilisation des sols avec les résidus organiques de l'activité aquacole, tout en complétant la nourriture des poissons d'un aliment fabriqué par ses soins avec les moyens du bord, à savoir des sous-produits du palmier dattier, du maïs, de la luzerne et des résidus de blé et d'orge.