IATF 2025: signature de plusieurs accords d'exportation de produits nationaux vers des pays africains    L'UIPA condamne et dénonce l'attaque sioniste contre le Qatar    Cour constitutionnelle: le nouveau Secrétaire général prête serment devant la présidente de la Cour    Le Conseil de la nation condamne fermement l'agression sioniste perfide contre le Qatar    Ghaza: les négociations en vue d'un cessez-le-feu suspendues après l'attaque sioniste au Qatar    IATF 2025: une édition historique qui dépasse toutes les prévisions    Gastech 2025: Hachichi souligne le rôle du gaz dans le maintien de l'équilibre des marchés de l'énergie    Des pluies orageuses sur plusieurs wilayas de l'Est du pays    Visite en Algérie d'une délégation chinoise du ministère de la Gestion des urgences    IATF 2025: méga concert de musique à Alger, dédié aux invités africains    Festival ''DZ Fest'': hommage prévu à la ''rockeuse du désert'' Hasna El Becharia    Que pèse l'Otan face à une alliance Russie-Chine-RPDC ?    La flottille pour Gaza dit avoir été « frappée » par un drone    La « rhétorique génocidaire » de responsables sionistes dénoncée    Eliminatoires du Mondial-2026 : Guinée 0-Algérie 0 Et le football dans tout ça ?    Deux médailles supplémentaires pour l'Algérie    L'Espagne se balade en Turquie    Des nouveautés à la rentrée et réaffirmation de ses engagements pour la santé en Algérie    Hamlaoui préside une rencontre interactive à Aïn Defla    « Une importante quantité de produits pyrotechniques saisie »    Si El Hachemi Assad souligne l'engagement et les efforts déployés    Ooredoo et IQRAA marquent la Journée internationale de l'alphabétisation    Ouverture du Salon international de l'agriculture et de la production végétale    Situation socio-économique de l'Algérie en 2024 et axes de redressement national 2025/2030    Un trésor numismatique hors-norme découvert à Kaboul    Lancement du 2e prix «Mon Premier Livre» dédié aux jeunes    Lancement des travaux de restauration de Bordj Moussa    Réorganisation des matières et horaires de la 3e année primaire à partir de cette année    Un tournoi vendredi en mémoire d'Abderrahmane Mehdaoui au stade Chahid "Mouloud Zerrouki'' des Eucalyptus    Décès du chanteur Hamid Meddour à l'âge de 50 ans    Boughali plaide depuis le Caire pour une Union interparlementaire arabe plus solidaire et proactive    Boughali préside au Caire les travaux de la 39e session du Comité exécutif de l'UIPA    Gymnastique : l'Algérienne Nemour engagée dans trois grandes compétitions en cette fin d'année    Inhumation des moudjahidine Youcefi Mohamed Bencheikh et Telli Hamza    Qualifs Mondial 2026: l'Algérie et la Guinée se neutralisent (0-0)    La présidente accueille une délégation de la communauté algérienne établie à l'étranger    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Extradition de Saâdi El Gueddafi : Niamey dit «non» à Tripoli
Publié dans El Watan le 12 - 02 - 2012

Il ne s'agit pas non plus d'un problème de contrebande ou de terrorisme. La crise latente qui oppose Tripoli et Niamey est directement liée au devenir de Saâdi El Gueddafi, fils de l'ancien guide libyen, réfugié dans la capitale nigérienne depuis septembre dernier et qui vient de cibler les nouvelles autorités libyennes par de violentes attaques. Les relations se sont tendues entre les deux pays après notamment que Sâdi El Gueddafi ait accordé, vendredi, une interview à la chaîne Al Arabiya dans laquelle il est tombé à bras raccourcis sur le Conseil libyen de transition (CNT) et promis de retourner en Libye où, selon lui, «70% des Libyens ne sont pas satisfaits de la situation actuelle». «Je retournerai en Libye à n'importe quel moment. Il y a une rébellion qui s'étend jour après jour et il y aura une rébellion dans tout le pays», a menacé le fils de l'ancien leader libyen, non sans avoir qualifié les responsables du CNT de véritables «gangsters».
Il n'en fallait sans doute pas davantage pour mettre hors d'elles les autorités libyennes qui ont réclamé son extradition sur-le-champ. Alors que tout le monde s'attendait à ce que Niamey s'exécute et se plie aux quatre volontés de Tripoli, le gouvernement nigérien a opposé, au contraire, une fin de non-recevoir à la demande du CNT. Mis dans la gêne par la sortie aussi inattendue que provocatrice de Saâdi El Gueddafi, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, a tout de même appelé son homologue libyen, Achour Ben Khayal, pour exprimer ses «regrets et excuses au gouvernement et au peuple libyen». Les autorités libyennes accusent, rappelle-t-on, Saâdi El Gueddafi «de s'être emparé de biens par la force et d'intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de football». Interpol a également émis une «notice rouge» pour demander à ses 188 pays membres son arrestation.
«La justice n'est pas indépendante en Libye»
Au-delà, le Niger a clairement refusé, hier, d'extrader Saâdi El Gueddafi bien qu'il ait «violé» ses conditions d'asile par une déclaration «subversive». «Notre position reste la même et elle est simple : nous remettrons Saâdi El Gueddafi à un gouvernement qui a une justice indépendante et impartiale, c'est clair. Comprenez que nous ne pouvons pas livrer quelqu'un là où il risque de connaître la mort et là où il n'est pas susceptible d'avoir un procès digne», a déclaré le porte-parole Marou Amadou devant la presse, à Niamey. En disant cela, M. Amadou a certainement en mémoire le rapport accablant de la Haut-commissaire pour les droits de l'homme (HCDH), Navi Pillay, qui s'est montrée, en janvier dernier, «très inquiète des conditions de détention des personnes détenues par les thowar». Des conditions que Médecins sans frontières (MSF) a qualifiées carrément de «situation de non-droit».
En guise d'alternative, Mohamed Bazoum a fait savoir que le Niger est prêt à remettre le fils d'El Gueddafi à la Cour pénale internationale (CPI). «A plusieurs reprises, nous avions autorisé la Cour pénale internationale qui a voulu se saisir de ce dossier, elle n'est jamais hélas arrivée», a-t-il déploré, tout en assurant que le gouvernement du Niger est loin d'avoir cautionné ou suscité cette affaire. Selon lui, Saâdi El Gueddafi et la trentaine d'autres proches du défunt «guide» libyen réfugiés au Niger «doivent s'abstenir de tout agissement, de tout comportement subversif».
Mais bien que Niamey ait assuré de sa disponibilité à coopérer avec la CPI, il est peut probable que «l'affaire Saâdi» en reste là.
Visiblement revancharde, la direction du CNT a adressé des menaces à peine voilées au Niger, dans lesquelles elle sous-entend que les relations nigéro-libyennes pourraient pâtir du refus d'extrader Saâdi El Gueddafi. Il faut dire que Tripoli dispose de quelques cartes pour faire pression sur les autorités nigériennes. La plus importante paraît être celle de la main-d'œuvre, surtout lorsqu'on sait que plusieurs milliers de Nigériens travaillent en Libye. «Le CNT demande au gouvernement du Niger de remettre immédiatement Saâdi et les autres fugitifs aux autorités libyennes en vue de maintenir ses relations avec le peuple libyen», a indiqué le nouveau porte-parole du Conseil, Mohamed Nasr Al Harizi, dans un communiqué. Mais pour le moment, toutes ces menaces ne semblent pas avoir été suffisantes pour inquiéter le Niger.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.