Ces deux journées animées par un panel d'experts ont pour objectif d'étudier et de déterminer le profil des lymphomes en Algérie, selon la classification de l'OMS. Une maladie cancéreuse qui touche 500 nouveaux cas par an, selon le Pr Boudjerra Nadia, la coordinatrice nationale du GEAL et chef d'unité hôpital du jour au service d'hématologie au centre Pierre et Marie Curie et regrette que 20% des lymphomes ne soient pas diagnostiqués. «Nous n'arrivons pas à faire les examens immuno-histochimiques qui reviennent excessivement cher. Nous sommes donc limités dans le diagnostic», a-t-elle déploré, avant d'expliquer que ces journées permettront également de réévaluer le consensus thérapeutique déjà établi en 2006 et le modifier. Le propos lors de ces journées est également porté sur le nombre de cas de lymphomes au stade diffus à grandes cellules B agressifs enregistrés en Algérie, nous a expliqué le Pr Boudjerra, pour lesquels des réponses ne sont pas encore données, d'où l'importance de cette première expertise dans un pays au Maghreb. Il est donc question de savoir si ces nombreuses formes étendues plus fréquentes évoluent rapidement, ou bien si cela est dû au retard dans le diagnostic, a-t-elle ajouté. Elle lance ainsi un appel au ministère de la Santé pour doter les services d'anatomo-pathologie d'une batterie de moyens pour leur permettre de faire un diagnostic fiable du lymphome. Concernant la prise en charge des cas diagnostiqués dont les traitements se font par chimiothérapie, le Pr Boudjerra rassure qu'on peut avoir 45 à 50% de réponses au traitement avec une rémission complète, d'où l'importance d'un diagnostic précoce et la disponibilité des produits essentiels.
