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Proche-Orient : Pourquoi Trump a retiré ses troupes de Syrie
Publié dans El Watan le 29 - 12 - 2018

Les pourfendeurs du président américain, Donald Trump, estiment que ce désengagement renforce, sur la scène internationale, l'impression que les Etats-Unis n'auraient pas les moyens de remettre en cause le caractère durable de la réaffirmation de puissance russe, ni de contenir l'influence iranienne, perçue comme un facteur de déstabilisation régional.
La décision du président américain de retirer ses troupes de Syrie relance un débat majeur sur la définition des priorités stratégiques des Etats-Unis dans un contexte où la démission du secrétaire à la Défense, James Mathis, fait écho au renforcement des antagonismes entre Donald Trump et l'Etat profond.
Ces instances permanentes non élues qui pèsent cependant sur le processus décisionnel aux Etats-Unis semblent s'unir informellement pour discréditer la politique étrangère du président américain, accusé de priver Washington de leviers de contrôle et d'influence importants au Moyen-Orient.
En prenant la décision d'un désengagement évoqué en avril 2018 mais aussitôt abandonné sous la pression du Pentagone et de la CIA, le président américain acte que les effets attendus de la stratégie de levier (théorisée par le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, le secrétaire d'Etat adjoint pour les Affaires du Proche-Orient, David Schenker, l'envoyé spécial des Etats-Unis en Syrie, James Jeffrey, et le spécialiste de la Syrie au Conseil de la sécurité nationale, Andrew Tabler) ne se sont pas matérialisés.
Face à Trump pour qui l'intervention américaine en Syrie trouve sa principale justification dans le conflit avec le groupe EI, la propension de ses conseillers à considérer la présence des Etats-Unis sur le territoire syrien comme un rempart à l'influence grandissante de l'Iran, s'est heurtée à la réalité du rapport de force sur le terrain.
Du point de vue du président américain, d'un côté, l'éradication de la menace EI a fait disparaître la nécessité d'un engagement résolu en Syrie, tandis que, sous un autre aspect, les déterminants structurels de la relation des Etats-Unis avec la Turquie doivent le conduire à privilégier son partenariat stratégique avec Ankara sur l'alliance ponctuelle avec les Kurdes.
Pour Trump, tourner la page du Moyen-Orient permettrait surtout aux Etats-Unis de se focaliser efficacement sur l'Asie et faire face à la montée en puissance de la Chine perçue comme le principal concurrent stratégique.
Mais s'il ressort de l'argumentaire de Trump que les conflits sur la politique étrangère s'articulent autour de représentations dissonantes de l'intérêt national des Etats-Unis, la décision semble davantage dictée par des considérations bassement électorales.
Alors que la popularité du président américain n'a cessé de décroître, la poursuite de l'enquête sur l'ingérence russe dans le déroulement de l'élection et les soupçons de collusion avec l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et Israël en violation des règles sur le financement électoral, resserrent l'étau autour de Donald Trump.
En sus des enjeux d'opinion, après l'échec retentissent des «midterms», le Président tente également de surmonter les conséquences de l'affaire Khashoggi instrumentalisée par l'ensemble de ses adversaires politiques.
La directrice de la CIA, Gina Haspel, elle-même nommée par les soins d'un Donald Trump lui affichant son ferme soutien en mai dernier (après les accusations sur son rôle dans le recours à la torture comme méthode d'interrogatoire), a supervisé la rédaction d'un rapport accablant sur la responsabilité de MBS dans le meurtre de Khashoggi et tout aussi embarrassant pour le président américain, «soutien inébranlable» de Riyad.
Au final, quelles qu'aient été les motivations réelles du président américain pour annoncer son retrait de Syrie, cette décision aggrave les tensions internes.
Ses pourfendeurs estiment que ce désengagement renforce, sur la scène internationale, l'impression que les Etats-Unis n'auraient pas les moyens de remettre en cause le caractère durable de la réaffirmation de puissance russe, ni de contenir l'influence iranienne perçue comme un facteur de déstabilisation régional.
Cependant, une vision moins pessimiste met en doute l'idée d'un retrait nuisible aux intérêts américains et considère, à rebours de ces objections alarmistes, que la victoire à court terme de Moscou et Téhéran est lourde de retombées.
En effet, dans un article de la revue Foreign Policy, paru le 20 décembre, le professeur des études sur le Moyen-Orient et spécialiste des enjeux de sécurité, Christopher J. Bolan, s'interroge sur l'importance réelle du succès russo-iranien en Syrie.
Après avoir rappelé l'asymétrie d'intérêts entre les acteurs de la crise syrienne, subsidiaires et «limités» pour les Etats-Unis qui, y compris du temps d'Obama, se sont sous-investis sur le terrain ; «profonds» et «durables» pour Téhéran et Moscou, il met en garde contre les défis considérables auxquels doivent se préparer les alliés de Damas.
Selon lui, les Etats-Unis pourraient mettre à profit la contradiction qui se matérialisera dans un avenir prévisible pour l'Iran et la Russie. D'un côté, il leur faudra porter à bout de bras une Syrie affaiblie et étroitement dépendante, «incapable de fournir une contribution significative en termes de puissance militaire, politique ou économique concrète», de l'autre, le lourd fardeau des sanctions américaines imposera nécessairement des restrictions aux investissements russo-iraniens en Syrie.
Dans cette approche, les Etats-Unis pourraient exercer un effet de levier important sur le financement de la reconstruction et acquérir un nouveau rôle, si dans une vision adaptative Trump lève le gel des 200 millions de fonds d'aide pour être à la hauteur des enjeux.
– Les Kurdes s'allient à l'armée syrienne à Minbej
L'armée syrienne a annoncé hier son entrée dans un secteur du nord du pays, après un appel à l'aide des forces kurdes syriennes qui font face à des menaces d'offensive de la Turquie.
«En raison du plein engagement de l'armée et des forces armées d'assumer leurs responsabilités nationales d'imposer la souveraineté de l'Etat sur chaque pouce du territoire de la République arabe syrienne et en réponse à l'appel de la population de la région de Minbej, des unités de l'armée arabe syrienne se sont déployées à Minbej et ont levé l'emblème national», a déclaré l'armée syrienne dans un communiqué.
«Le commandement général de l'armée et des forces armées ont souligné l'importance des efforts concertés de tous les partisans de la nation pour le maintien de la souveraineté nationale et sa réaffirmation, ainsi que sa détermination à éliminer le terrorisme et à vaincre tous les envahisseurs et les occupants du sol pur de la Syrie», a poursuivi le communiqué.
Les forces «de protection du peuple kurde» ont publié hier une déclaration appelant le gouvernement syrien à imposer son contrôle sur les zones nord du pays, notamment à Minbej, et à protéger les populations d'une éventuelle attaque turque. A. Z.


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