Une vision globale à très long terme destinée à restructurer, de manière progressive mais durable, la capitale. L'ensemble des projets inscrits dans ce grand plan ont été énumérés et largement présentés dans un hors-série de la revue d'architecture Vies de villes. Tous les projets, dont ceux en cours de réalisation ou sur le point d'être réceptionnés, ont été illustrés de photos et de maquettes, donnant un avant-goût de ce que sera Alger dans les quinze prochaines années. Alger, une «ville emblématique» qui «se transforme en restant elle-même». De la Grande Mosquée d'Alger – dont la construction fait encore débat – à la dépollution et l'aménagement du fameux oued El Harrach en passant par l'embellissement des routes et la réhabilitation des vieilles bâtisses, ce plan stratégique n'a rien laissé au hasard. Il a touché à tous les domaines. Des projets pour corriger le chaos urbain, d'autres pour juguler la circulation et améliorer les transports publics, ce plan vise à hisser la capitale au rang des grandes métropoles méditerranéennes. L'ambition du plan, selon la revue, est de faire de la capitale un modèle «en matière de gouvernance». Dans ce plan, des projets sont classés «prioritaires», telle l'amélioration des conditions de circulation qui constitue une des préoccupations fondamentales de la wilaya, à travers l'élargissement d'un certain nombre de routes, l'aménagement des voies en sites propres et le lancement de la deuxième tranche de réalisation de parkings à étages déjà en cours. Aussi, la nouvelle ville de Sidi Abdallah dont on parle depuis plusieurs années, avec notamment son grand campus technologique qui devrait être achevé en 2015, vise à «accélérer le développement des villes alentour en générant de nouvelles prestations de services». D'après la présentation de ce projet, cette nouvelle ville constituera, dans un futur proche – une fois les différents projets dont ceux en souffrance terminés – un «véritable levier» en matière d'aménagement du territoire et de développement économique. Autre projet important inscrit dans ce plan : la réhabilitation du grand centre d'Alger pour le hisser aux standards universels touchant tous les aspects de la restauration du vieux bâti et l'aménagement des espaces publics (aires de repos et jardins). L'aménagement de la baie d'Alger, «cœur vivant» de la nouvelle image d'un capitale «renaissante», contribue à «lever un paradoxe», celui de voir la mer et de ne pas y accéder ni en profiter. Ce grand plan stratégique a été conçu par des experts de renom. Les projets sont de grande qualité et surtout très modernes. La grande inconnue reste le coût de ce plan et les capacités physiques à le réaliser dans les temps.
