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Terrorisme dans la région subsaharienne : Le paradoxe malien
Publié dans El Watan le 24 - 10 - 2009

Le Mali est l'un des pays de la région subsaharienne qui a le plus bénéficié d'aide militaire pour combattre les réseaux d'Al Qaîda. Pourtant, c'est sur son territoire que les hordes de Belmokhtar et de Abou Zeid trouvent plus de passivité et de complicité pour construire leurs bases arrière.
S'il y a bien un pays de la région sub-saharienne qui a le plus bénéficié d'aide militaire pour combattre les réseaux d'Al Qaîda, c'est bel et bien le Mali. La dernière en date a été celle accordée par les Etats-Unis et qui consiste en un lot d'équipements d'une valeur de 4,5 millions de dollars, composé de 37 véhicules tout-terrain de type pick-up Land Cruiser et 52 postes radio, suivie d'une autre, d'une valeur de 500 000 dollars US, constituée de pièces de rechange, de vêtements, d'équipements individuels et d'autres fournitures, acheminés à court terme. La coopération américano-malienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme existe depuis le début des années 2000, et concerne surtout la formation à travers des exercices militaires conjoints dans le cadre d'au moins quatre programmes d'appui aux forces maliennes (tels que JCET, Flintlock, Medflag et Acota).
Juste avant, c'était l 'Espagne qui a remis des équipements militaires et des véhicules à l'armée malienne, alors qu'une enveloppe importante avait été débloquée pour l'ouverture d'une école de formation policière en vue de soutenir les efforts de lutte contre le terrorisme. Du côté de l'Algérie qui coordonne cette lutte, elle a dépêché une quantité considérable d'équipements militaires dans le cadre du renforcement de la coopération. Le gouvernement français pour sa part a, quant à lui, dégagé d'importantes aides financières destinées notamment à la formation. De son côté, le gouvernement allemand a acheminé 7,3 tonnes de pièces de rechange et 1,2 tonne d'outils d'une valeur de plus de 16 millions de F CFA dans la perspective de contribuer à renforcer les capacités du génie militaire malien. Et ce ne sont là que quelques aides rendues publiques durant cette année et qui démontrent que, contrairement à ses voisins, le Mali n'est pas aussi isolé en matière de lutte contre le terrorisme qu'il le prétend. Pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est dans ce pays que les groupes du GSPC trouvent le plus de facilité à évoluer en toute quiétude.
Révélations
Il est vrai que ces derniers n'ont pas de campements fixes qui permettent de les localiser pour mieux les neutraliser ; néanmoins, leur présence en nombre assez important (plus de 400) et les réseaux de soutien qu'ils ont réussi à tisser auprès des notables, officiels notamment ceux des tribus brébiches (arabes), celles-là même que le régime de Bamako a utilisées par combattre la rébellion touareg au nord, laissent supposer que, quelque part, il y a une volonté délibérée à laisser le GSPC renforcer sa présence dans cette région, tant que ses actes ne sont pas dirigés contre les intérêts du Mali. Qu'ils soient du groupe de Belmolkhtar ou de Abou Zeïd, les terroristes ont fini par créer une sorte de no man's land où se regroupent tous les trafics possibles et imaginables, exposant la région à tous les dangers. Ce qui n'est pas le cas pour le nord du Niger ou celui de la Mauritanie où le GSPC a toujours trouvé des difficultés à s'y implanter, en dépit du fait que ce soit la même nature de terrain.
La passivité de Bamako face à cette situation a encouragé les terroristes d'Al Qaîda à mieux renforcer leurs capacités de frappe à travers des « opérations » de plus en plus organisées, notamment les prises d'otages qui n'ont d'autres objectifs que d'arracher le maximum de fonds servant à l'achat de l'armement et des moyens de communication de plus en plus sophistiqués. Les révélations autour de la libération du diplomate onusien enlevé au Niger, puis transféré au nord du Mali ne font que confirmer la thèse selon laquelle les rançons n'intéressent pas uniquement les preneurs d'otages, mais également toutes les parties qui s'impliquent dans les négociations et qui à chaque fois se comptent parmi les notables et les officiels militaires et civils maliens. Dans une récente interview publiée par la presse canadienne, le maire de la commune rurale de Tarkint, Baba Ould Sheik, avait affirmé que Robert Fowler, envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Niger, et son collègue Louis Guay ont été « échangés contre quatre membres d'Al Qaîda, dont un fabricant de bombes.
L'un de ces derniers est mort dans un accident de voiture lors du transfert alors que les trois autres hommes libérés sont Mauritaniens (…) », précisant également qu'une « importante somme d'argent a été versée ». Présenté comme un homme de l'ombre, le maire de Tarkint, habitué des tractations avec le GSPC lors des différentes prises d'otages, affirmait avoir eu des entretiens réguliers avec Mokhtar Belmokhtar. LesTouareg maliens ont fait part cette semaine de leur crainte de voir le président malien, plus occupé à mener des tractations avec les salafistes au nord qu'à chercher à résoudre le problème de la rébellion dans cette région du pays. Autant de révélations qui prouvent que si le GSPC a réussi à s'implanter et à avoir des réseaux de soutien au nord du Mali, c'est uniquement parce qu'il a bénéficié de la passivité, voire même de la complicité de certains responsables maliens. Néanmoins, en jouant avec le feu, ces derniers risquent de voir le mal se propager et finir par échapper à leur contrôle.
Dans ce cas-là, ce sont des puissances extra régionales, de plus en plus inquiètes pour la sécurité de leurs intérêts dans cette partie de l'Afrique qui s'impliqueront directement au nom de la guerre contre le terrorisme, comme cela est le cas dans de nombreuses pays au monde, à commencer par la Somalie ou encore l'Afghanistan. Coordonnée par l'Algérie, la nécessaire coopération en matière de lutte contre le terrorisme, et dont la première ébauche a été élaborée lors d'une conférence (entre les chefs des armées mauritanienne, malienne, nigérienne et algérienne) à Tamanrasset, au mois d'août dernier, ne pourra aboutir à des résultats probants si un des pays concernés tergiverse, comme c'est le cas avec le Mali. Pourtant, c'est sur son territoire que se concentre le plus important des troupes d'Al Qaîda au Maghreb.


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