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Oran est polluée
Publié dans El Watan le 09 - 09 - 2013

«Samasafia» est un réseau national lancé il y a plus de 10 ans dans 4 grandes villes: Alger, Annaba, Skikda et Oran. Il est censé mesurer la qualité de l'air que nous respirons et le cas échéant donner l'alerte. A Oran ou «sma» est plus «zargua» que «safia», le programme n'a jamais démarré malgré la réalisation de 3 stations. Il y a quelques mois, lors d'une émission radio sur la chaîne locale, à l'occasion d'un forum sur «la qualité du cadre de vie des Oranais», le directeur de l'environnement de la wilaya d'Oran a annoncé qu'il s'agissait «d'une affaire de quelques mois, trois tout au plus». Il était question d'une simple opération d'étalonnage des équipements par le fournisseur. Il y a quelques jours seulement, Madame Mansouri, en l'absence du directeur de l'Environnement, nous a assuré que les stations étaient opérationnelles mais que leur gestion incombait désormais au laboratoire de l'Environnement de la wilaya d'Oran.
Un laboratoire dont on ignore absolument tout du programme. «Samasafia» serait géré à partir d'Alger par l'Observatoire national de l'environnement et du développement durable (ONEDD) qui, malheureusement, sonne aux abonnés absents. En novembre 2011, dans le cadre d'un atelier sous-régional sur les carburants propres, organisé par l'observatoire pour expliquer la réglementation nationale en matière de pollution atmosphérique, il a été souligné qu'Oran était dotée de 4 stations et faisait bien partie du réseau national d'observation. «A partir du moment où la pollution n'est pas trop visible à l'œil nu dans la ville, ‘daniahania ou smasafia'», nous dira le président d'une association bien au fait de la situation. Rien ne presse à Oran. Pourtant, dès 1993, un audit réalisé dans le cadre d'une mission du programme d'assistance technique pour l'environnement méditerranéen (METAP) concluait que le taux de pollution atmosphérique dépasse de façon significative les normes préconisées par l'OMS pour plusieurs composants, dont le plomb qui atteignait, il y a 20 ans déjà une fois et demi le taux fixé par le décret exécutif 06-138 du 15 avril 2006.
De même pour les concentrations d'oxyde d'azote et autres polluants tout aussi dangereux les uns que les autres. Le chapitre consacré à la surveillance de la pollution atmosphérique dans le cadre du Plan d'Actions National pour l'Environnement et le Développement Durable (PNAE-DD), établi en 2002, et se basant sur des donnée vieilles de 30 ans (1985), souligne bien que la pollution directe liée au seul trafic routier urbain est en nette progression du fait que le parc automobile était en progression constante.
Signaux d'alarme
Si dans leur plaidoirie, les experts du gouvernement insinuent que le parc national était à hauteur de 70% trop vétuste, ils ne piperont pas un mot sur les largesses que l'Etat accordera pour l'acquisition de véhicules de type 4×4, alors que des études sérieuses ont largement démontré que ce type de véhicule était bien trop polluant. Oran ne fait certainement pas exception à la règle en matière de trafic routier avec presque 500 000 immatriculations par an et un trafic routier qui dépasse allégrement les 100 000 voitures par jour. «Si nous n'avons pas de données sur les taux des polluants atmosphériques, nous savons par contre qu'ils font des ravages dans la population fragile et sensible», nous dira un maître assistant d'un service de pneumologie dans un hôpital de la ville. Aux dires d'un universitaire, la pollution industrielle n'est pas absente de l'air que nous respirons à Oran, elle serait même plus pernicieuse selon lui.
Le vent d'est qui souffle assez souvent sur la ville, notamment en été, nous apporte son lot de polluants à partir de la zone industrielle d'Arzew mais aussi de toutes les carrières, à l'instar de celles de Sidi Benyabka ou la zone industrielle de Hassi-Ameur. Le rapport du METAP soulignait qu'un faible vent d'est pouvait, en moins d'une demi-journée, transporter au-dessus de la ville des polluants issus des industries pétrochimiques aussi nocives que les benzènes. «Certes, «Samasafia» n'est pas une solution à la pollution atmosphérique, mais il permettrait, en donnant l'alerte aux citoyens, de prendre des précautions et aux plus fragiles de porter des masques par exemple», dira un membre d'association écologique.
Qui est convaincu que parce que «non visible, la pollution atmosphérique est le dernier souci des autorités». Sinon alors comment expliquer qu'à Oran, on abat quotidiennement des arbres, voire des parties de forêts, seul et unique moyen de lutter contre la pollution de l'air dans les villes. Pourquoi «Samasafia», dont les premières stations ont été mises en service en 2002 dans les villes d'Alger et d'Annaba, tarde-t-il tant à se mettre en place à Oran qui connaît depuis des lustres les mêmes sinon de graves problèmes de pollutions atmosphériques, s'interroge le président de l'association qui préfère garder l'anonymat. Personne n'est aujourd'hui en mesure de répondre à cette question qui risque fort de remettre en question l'image moderniste de la ville que l'on véhicule à tout bout de champ.


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