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«L'instauration d'un Etat de droit reste une utopie»
Publié dans El Watan le 11 - 12 - 2013

La rue est devenue la seule tribune qui reste aux Algériens pour exprimer leur ras-le-bol et crier leur désarroi quant à la situation qui prévaut dans tous les domaines. Saisissant l'occasion de la célébration du 65e anniversaire de l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme, les militants du mouvement RAJ ont investi, hier, la rue pour dénoncer, entres autres, l'attitude répressive des autorités et leur indifférence vis-à-vis des préoccupations des citoyens. Une cinquantaine de militants venus de différentes wilayas ont pris place dès 10h devant le palais du gouvernement. Entouré d'un dispositif de sécurité important, les manifestants scandaient des slogans hostiles au pouvoir : «Nous exigeons l'abrogation de la loi sur les associations», «Contre la répression, pour la liberté d'expression».
Les manifestants brandissaient également des pancartes où l'on pouvait lire : «Tous pour le respect des libertés» et «Justice, dignité, liberté, démocratie». Abdewahab Fersaoui, porte-parole du mouvement RAJ, prend la parole et dénonce le blocage administratif, la bureaucratie et explique les véritables raisons qui les ont poussés à descendre dans la rue. «Toutes les portes du dialogue ont été fermées devant nous. Il ne nous reste donc que la rue pour nous exprimer», lance lance-t-il avant d'être interrompu par des agents des services de sécurité qui les somment d'évacuer les lieux.
Pour minimiser cette action et la rendre presque invisible, les agents de police qui ont reçu l'ordre de disperser coûte que coûte les manifestants invitent ces derniers à rentrer dans le jardin, situé juste en face du palais. La colère monte et les policiers utilisent la force, malmenant les plus récalcitrants ; puis ils se ressaisissent et rappellent aux manifestants que les rassemblements sont interdits. «Les policiers ne font que leur travail», lance un agent de l'ordre.
Le rassemblement a duré 45 minutes, un militant a été interpellé puis relâché. M. Fersaoui regrette qu'en dépit de la ratification par l'Algérie de la Charte des droits de l'homme en 1963, le respect des droits humains, des libertés individuelles et collectives et l'instauration d'un Etat de droit restent une utopie pour les Algériens. Ces derniers assistent quotidiennement à des violations massives des droits humains : arrestations arbitraires de militants associatifs et syndicaux, interdiction de rassemblement et de réunion, atteintes aux libertés et répression sous toutes ses formes. «Deux ans après les promesses du chef de l'Etat, en avril 2011, annonçant une série de réformes dites démocratiques, les autorités publiques ont adopté une série de lois consacrant davantage la répression et l'étouffement de toutes les voies d'expression pacifique», s'insurgent les militants du RAJ, convaincus que la nouvelle loi sur les associations représente un recul énorme en matière d'acquis démocratiques, arrachés par les jeunes d'Octobre 1988.
C'est donc un exemple parfait de la volonté du pouvoir algérien de museler davantage la société civile. Ils exigent son abrogation pure et simple. A travers ce rassemblement, les jeunes du RAJ condamnent le blocage par l'administration, plus précisément le ministre de l'Intérieur qui refuse de délivrer les autorisations aux associations pour la tenue de leurs assemblées générales.


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