S'ils veulent fermer l'aéroport de Sétif qui leur fait de l'ombre qu'ils le disent», tonnent de nombreux habitués de l'infrastructure qui montent au créneau. «Les pouvoirs publics qui ont injecté des milliards de dinars pour la réalisation d'une infrastructure des plus rentables sont plus que jamais interpellés pour mettre un frein à un sabotage ne disant pas son nom. Le délabrement de la structure qui tombe dans cette déchéance s'apparentant à un sabotage nous oblige à dénoncer. Car il est inadmissible qu'un aéroport tournant à plein régime souffre de faux problèmes. Figurez vous qu'en cette période hivernale, les salles des départs et des arrivées, ressemblent à des chambres froides puisque le chauffage est inscrit aux abonnés absents. Dénoncés à travers la colonne de presse écrite, plus particulièrement dans El Watan, le problème n'est toujours pas réglé au grand dam des voyageurs et des personnels qui grelottent», martèlent nos interlocuteurs. «Comme un malheur n'arrive jamais seul, les vols réguliers de la compagnie nationale enregistrent ces derniers temps des retards qui indisposent les voyageurs obligés le plus souvent à poireauter des heures pour prendre un avion. Le manque de commodité, cafétéria, restaurant, boutique et autres, pénalisent les usagers de l'infrastructure qui mérite mieux. Orné par des bancs d'une autre époque, le hall fait pitié», fulminent nos contacts qui ne s'arrêtent pas là. «L'hygiène n'est pas le fort de l'espace où le toit ressemble en de nombreux endroits à un tamis. L'éclairage du côté enregistrement est défaillant», précisent les voyageurs. De nombreux agents de la structure abondent dans le même sens. «On ne doit plus cacher le soleil avec un tamis, la situation de l'aéroport qui est pourtant très rentable laisse à désirer. Exerçant dans des conditions difficiles, nous ne pouvons offrir aux voyageurs les prestations appropriées. On doit se rendre à l'évidence que l'aéroport de Sétif n'est pas uniquement le salon d'honneur bichonné continuellement. Nous profitons de l'opportunité pour inviter le wali à venir voir dans quelle situation se débat un établissement public performant. Nous avons très bien accueilli l'inscription de la nouvelle aérogare. En attendant, on doit impérativement venir au secours de l'actuelle, pas belle à voir ; Le moment est venu pour réhabiliter l'espace, l'autre vitrine de la wilaya et du pays qui ne manque pas de moyens financiers, s'entend», disent-ils. L'appel des agents n'ayant pas omis de dire que de nombreuses correspondances adressées à différents responsables sont restées lettres mortes, sera-t-il entendu? Notons par ailleurs que l'aéroport qui a accueilli, nous dit-on plus de 180.000 voyageurs en 2012, attend l'inauguration de l'extension de la piste, longue désormais de 2900 mètres.
