L'information a été livrée, dimanche 26 janvier 2014, par le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Mascara. Lors de la présentation de l'étude de ladite pénétrante autoroutière, le représentant du gouvernement s'est montré sceptique à l'égard de la capacité des entreprises locales à assurer des travaux de projets d'une telle envergure. Dans ce contexte, il a instruit le directeur de l'Agence nationale des autoroutes (ANA), Mohamed Ziani, de confier les travaux de réalisation des lots jugés «difficiles» à des entreprises étrangères qui prouvent leurs capacités en matière de qualité des travaux et autre respect des délais de livraison des projets. «Les parties qui ne présentent aucune difficulté devront être attribuées aux entreprises locales dont les micro-entreprises à titre d'encouragement», a-t-il déclaré. La cerise sur le gâteau est donc réservée aux entreprises distinguées. Pour certains spécialistes, l'option de faire impliquer des entreprises locales dans les travaux de réalisation de la pénétrante autoroutière reliant Mascara à l'autoroute est mal perçue. «Certaines entreprises locales qui bénéficient de marchés juteux sont connues par la qualité des travaux franchement médiocres. La preuve est visible à l'œil nu dans la majorité écrasante des projets réalisés à travers le territoire de la wilaya de Mascara où les malfaçons sont décelées», nous dit-on. Selon la fiche technique, l'enveloppe financière dégagée pour l'exécution du projet de la pénétrante reliant la limite de la wilaya de Saïda à l'autoroute Est-Ouest passant par Mascara, sur une distance de 78 km, est de 65 milliards de centimes. Découpé en deux lots, le premier dont les travaux seront, selon le ministre des TP, lancés le mois de mars prochain, concerne le tronçon reliant Mascara à l'autoroute Est-Ouest. Le second, en cours d'étude, concerne le tronçon reliant Mascara à la limite de la wilaya de Saïda, sur une distance de 35 km. L'impact du projet, selon la fiche technique, est de «répondre à une demande de transport qui ne cesse d'augmenter, permettre aux usagers de la RN6 de réduire le coût de transport et les temps de parcours et faciliter les échanges entre la rocade des Hauts Plateaux et l'autoroute Est-Ouest». Parallèlement, Farouk Chiali a insisté sur la nécessité «d'approfondir les études des projets des autoroutes pour éviter que les mêmes erreurs ne se répètent», en ajoutant «pour que les glissements de terrain ne se produisent plus, il faut prendre compte du fait que chaque région à ses propres caractéristiques et particularités». Il a donc mis en évidence les études techniques du projet de l'autoroute Est-Ouest qui demeurent l'une des causes principales des glissements et autres graves déformations qui ont affecté plusieurs tracés du «plus grand projet du siècle».
