«Nous essayons d'établir des contacts avec cette frange marginalisée de la société pour la faire sortir de l'anonymat et lui faire connaître ses droits. Nous sommes conscients des défis qui nous attendent», dira Said Tarrache, président de l'association des handicapés Thighri de la commune de M'chedallah. Et de continuer : «Nous avions demandé à l'APC de consacrer un véhicule pour les déplacements des handicapés nécessiteux. Le P/APC s'est excusé de ne pouvoir satisfaire cette revendication, car la commune ne dispose pas de ces moyens». L'association Thighri veut aller loin en sollicitant les handicapés des 6 communes de la daïra à s'organiser en associations, et ce, dans le but d'avoir une force dans les futures revendications. «Comme première étape, nous exigerons des autorités de revoir à la hausse la pension des handicapés qui est de l'ordre de 3000 Da seulement», dira Said Tarrache. Une autre association des handicapés a été créée l'année passée au niveau de la commune d'Aghbalou. Elle aussi patauge dans les mêmes problèmes. Malgré les contraintes, elle a pu relever le défi d'organiser les nombreux handicapés que compte Aghbalou. D'ailleurs, lors de la journée nationale des handicapés, l'association a distribué 21 fauteuils roulants, 2 fauteuils électriques, des motocyclettes, des béquilles, ainsi que d'autres cadeaux au profit des handicapés. Le tout, grâce aux dons des âmes charitables. Cependant, le président de l'association des handicapés d'Aghbalou, Mohamed Bouaraba, se plaint de l'inexistence d'un local, malgré les promesses de l'APC. Même chose pour l'association Thighri. L'inexistence des sièges pour les deux associations les prive notamment de mieux s'organiser et de recevoir les handicapés, et aussi un empêchement pour le dépôt des dons des citoyens.
