Rien ne va plus dans la Chambre de l'agriculture de la wilaya de Mascara. Une situation, qui perdure depuis le mois de décembre de l'an 2013, dont l'origine reste un conflit d'intérêts opposant le président de cette structure, Benghafour Larbi, et les six membres qui la composent. Le grand perdant de ce conflit «d'intérêts personnels» n'est autre qu'un bon nombre d'agriculteurs, 1 000 environ, qui attendent, avec impatience, la délivrance de leurs cartes de fellahs. Une opération qui pourrait durer plus longtemps que prévu au cas où le litige persisterait. S'exprimant à ce sujet, le président le ladite Chambre de l'agriculture, qui impute la responsabilité de la «situation catastrophique» que connaît sa structure, supposée contribuer au développement de l'agriculture, aux membres du bureau qui, selon lui, «insistent et réclament mon départ pour des raisons injustifiables». Benghafour Larbi, qui a reconnu les problèmes auxquels les agriculteurs sont confrontés, plus précisément ceux qui sont dépourvus de cartes de fellah, a tenu à relater que «toutes les tentatives de dialogue avec les membres du bureau de la Chambre de l'agriculture n'ont abouti à rien». En ajoutant «les fellahs de Mascara sont victimes d'un conflit provoqué par un groupe de personnes qui ne soucient que de leurs intérêts personnels». La même source, interrogée sur la position de l'administration, notamment la direction des Services agricoles (DSA) vis-à-vis de ce conflit, n'a pas hésité à déclarer qu'«avec plus de volonté, l'administration, plus précisément la DSA, est en mesure de mettre un terme à ce conflit qui n'honore guère notre région». Contacté par nos soins, l'un des opposants au président de la Chambre de l'agriculture, qui a requis l'anonymat, a refusé de nous révéler les causes ayant conduit les six membres de ladite Chambre de l'agriculture à réclamer le départ de leur président. Il s'est contenté, pour des raisons inconnues, de nous demander de s'adresser au directeur de la DSA de la wilaya de Mascara. Le secrétaire général de la Chambre de l'agriculture a refusé, lui aussi, de faire tout commentaire sur ce sujet. Mardi 6 mai 2014, vers 9 h, M. Khaled Larbi, directeur des Services agricoles, nous a déclaré que «seuls la Chambre nationale d'agriculture et le ministre de l'Agriculture et du Développement rural sont en mesure, d'un côté, de résoudre le problème des cartes de fellahs et, de l'autre, de mettre un terme à ce conflit». Le président de la Chambre de l'Agriculture, dans ce contexte, nous a fait savoir que ni le ministère de l'Agriculture ni la Chambre nationale n'ont répondu favorablement à ses demandes relatives à l'envoi d'une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire dont ne tire profit qu'une catégorie de gens !
