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L'Algérie de 2020 vue par Ahmed Benbitour
Refonder l'état pour sauver le pays
Publié dans El Watan le 26 - 12 - 2009

L'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, lance un nouveau projet pour « sauver la nation ». Cette initiative, à laquelle il souhaite une forte adhésion des citoyens, est basée sur « la refondation de l'Etat ». Une refondation qui permettra, selon lui, à l'Algérie d'atteindre en 2020 un niveau de développement égal à ceux de la Turquie et de la Malaisie.
Il ne désespère pas. Ahmed Benbitour, ancien chef de gouvernement, appelle à « la refondation de l'Etat » afin de remettre le pays sur la voie « du développement et de la prospérité ». D'une rare persévérance, il poursuit inlassablement son combat pour « sauver l'Algérie de sa dérive actuelle ». Depuis sa célèbre analyse sur « une Algérie qui exporte des richesses (gaz et pétrole) et qui importe de la pauvreté », dénonçant par là le gaspillage des ressources pétrolières du pays, M. Benbitour multiplie les initiatives pour provoquer le changement du système de gouvernance. Dans une réflexion lancée au début 2009 et mûrie ces derniers mois, cet homme, qui a quitté toute fonction officielle depuis sa démission en 2001 du poste de chef de gouvernement, parle de l'Algérie de 2020 comme il la conçoit. « Nous sommes à un tournant de notre histoire. Toutes les conditions me paraissent réunies. Il est temps. Il est temps que nous cherchions une solution pacifique où les intérêts de toutes les parties seront pris en considération, tous ensemble, pour mettre notre pays sur la voie de la modernité et de la croissance partagée », lance-t-il comme un appel aux forces vives de la nation pour agir avant qu'il ne soit trop tard.
« Pour un changement réel et non cosmétique »
« Si nous nous détournons de cette opportunité qui nous est offerte, je crains la désintégration de notre société », avertit-il. Convaincu de la faisabilité de son projet, M. Benbitour soumet « les grandes lignes de sa réflexion » pour pouvoir construire cette Algérie, dont il rêve, ensemble. « Je mets cette vision à votre disposition pour qu'elle soit débattue et approfondie et qu'ensemble, nous construisions un programme de sa mise en œuvre et une majorité qui y adhère activement », écrit-il dans son projet ; il s'engage à établir dans un futur proche « un programme détaillé pour réaliser la transition de la situation actuelle vers le pays que nous appelons tous de nos vœux ». M. Benbitour dit qu'il ne s'agit pas d'un rêve mais d'une réalité « à portée de main ». Car il estime que l'Algérie dispose des atouts nécessaires, en particulier les ressources humaines, qu'elles soient à l'intérieur du pays comme à l'étranger. « Notre société est dans l'attente impatiente d'un changement réel et non cosmétique », souligne-t-il. Pour M. Benbitour, la situation actuelle du pays ne conjecture rien de bon. « Le seul avenir qui nous attend, si ce système concentre toutes ses forces à maintenir le statu quo nécessaire à sa survie, est une société déstructurée, appauvrie dans tous les sens du terme, sans repère et sans valeur », prévient-il.
En finir avec l'autocratisme
« Chers compatriotes, je tiens à vous dire que je partage les mêmes interrogations, les mêmes angoisses et craintes que vous, les mêmes douleurs et les mêmes colères face à l'immense gâchis des potentialités du pays. Je vous laisse imaginer les sentiments de colère et de frustration que peut ressentir un homme qui a consacré sa vie au service de la nation et qui aura assisté aux occasions manquées, gâchées, voire saccagées, de mettre enfin notre pays sur le chemin du progrès et de la prospérité partagés », écrit-il encore. Connu pour ses qualités humaines et professionnelles, M. Benbitour insiste sur l'urgence d'agir pour « édifier ensemble un système politique et économique qui permette à la société algérienne de devenir prospère et juste, de profiter enfin des progrès et des avantages dont bénéficient les peuples des pays bien gouvernés ». Cette réforme que veut Ahmed Benbitour doit être menée à différents niveaux et toucher l'ensemble des secteurs et des institutions de l'Etat.
« Retrouver l'algérianité perdue »
« La refondation de l'Etat que nous proposons ne dissimule aucune ambition politicienne démesurée, mais plutôt une action d'aiguillage pour l'avion-Algérie depuis longtemps cloué au sol, afin de lui permettre cette fois-ci, un véritable décollage », explique-t-il. M. Benbitour estime que la première chose à faire est de secouer la conscience des citoyens et de les sensibiliser sur « la nécessité vitale de remplacer le régime autocratique et prédateur actuel par un régime authentiquement démocratique… ». Ainsi, précise-t-il, « la démocratie qui doit être instaurée en Algérie doit rompre avec le leurre de "l'électoralisme" ». Il se dit « sûr » que les capacités pour redresser la situation existent. Il suffit juste, à ses yeux, d'agir pour transformer la mécanique en dynamique. Sa conception de l'Algérie de 2020 est basée sur plusieurs paramètres. Parmi eux, mettre la justice au service des citoyens, réhabiliter l'identité nationale, assurer la sécurité des biens et personnes, reconstituer la classe moyenne, créer des infrastructures de qualité, former la population, garantir un Etat de droit et mettre fin aux relations personnelles. « Le régime algérien réduit l'histoire de notre peuple à la période coloniale espérant continuer à tirer sa légitimité de la guerre de libération », regrette-t-il, affirmant au passage que « pour conserver notre identité d'Algériens, il faut revoir les programmes scolaires et universitaires ». Insistant sur les capacités du pays à prospérer, M. Benbitour estime que si toutes ces conditions citées sont réunies, l'Algérie pourrait atteindre une croissance économique hors hydrocarbures de 10%. Cela va sans nul doute, affirme-t-il, propulser l'Algérie parmi les pays émergents comme la Turquie et la Malaisie. Cet objectif est, à ses yeux, tout à fait réaliste dans un contexte de bonne gouvernance. Pour lui, le coût de la mauvaise gouvernance actuelle est « élevé ». Il peut être évalué à plus de 6% de croissance et donc à des millions d'emplois. Ainsi donc, M. Benbitour propose une voie de sortie. Il reste maintenant de savoir si son appel va trouver l'écho souhaité et sera suivi de faits…


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