A l'occasion de la célébration du nouvel an berbère, la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou abrite, depuis hier, le 3e Salon national du couscous traditionnel. Organisée par la direction de la culture, en partenariat avec la maison du couscous El Gherbel de Boghni, cette manifestation culinaire, qui se poursuivra jusquà demain, a regroupé des artisans du couscous roulé à la main, issus d'une dizaine de wilayas. Le coup d'envoi a été donné dans une ambiance festive, animée par une troupe folklorique locale. Outre une exposition des différentes variétés de ce mets traditionnel, très prisé en Algérie, notamment en Kabylie, une cérémonie de dégustation a été prévue à cette occasion. Ainsi, le public présent a eu à goûter aux succulents plats typiques et variés tels que préparés dans la région des Aurès, à Alger, Constantine, Ouargla, Djelfa, Naâma et Mostaganem. Des conférences-débats animées par des universitaires figurent également au programme de ce salon. Haddadou Mohamed Akli, enseignant au département de tamazight, à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, a consacré son intervention aux traditions culinaires durant yennayer, le premier jour du nouvel an berbère qui coïncide avec la date du 12 janvier. Dans une autre communication ayant pour thème « Le repas de yennayer dans une économie de subsistance », Mme Abdenebi Houria, enseignante au même département, a mis en relief les traditions culinaires de la Kabylie. Ce salon sera clôturé demain, mercredi, par la remise de diplômes aux participants. Créée dans le cadre du dispositif de l'Ansej, la maison El Gherbel se donne l'ambition, selon ses responsables, de « perpétuer la tradition millénaire de fabrication du couscous en ne le roulant qu'à la main et suivant un rituel bien de chez nous, le préservant ainsi des aléas de l'industrialisation ». Cet effort presque militant en faveur du maintien de cette tradition a été couronné par le choix des produits de cette entreprise comme meilleur couscous d'Algérie pour l'année 2006-2007.
