Atrous Khadidja est une femme aujourd'hui âgée de 44 ans, alors qu'elle a été adoptée et a grandi sous le toit de Atrous Aïcha, sa tante paternelle, dernièrement décédée. Cette dernière, alors qu'elle couvait, avec l'appui de son défunt mari, Laïdi M'hamed, Khadidja, atteinte de trisomie 21, ou mongolisme, et un jeune enfant âgé de 12 ans, avait bénéficié d'un logement social dans le dernier quota de 2000 logements affiché dans la commune de Sougueur. Khadidja, qui a perdu sa tante, continua, en dépit du dénuement dans lequel elle vivait, de veiller sur son «jeune frère adoptif» et croyait dur comme fer qu'ils allaient connaître enfin la lumière, puisque sa défunte mère s'est vu attribuer un logement, vu les conditions d'habitation qu'ils enduraient. Tout dernièrement, elle s'est vu remettre une convocation pour participer au tirage au sort, mais quelle ne fut sa déception de se voir signifier par les organisateurs (OPGI et daïra) qu'elle a été exclue pour des raisons restées inexpliquées, en dépit des interventions de bienfaiteurs, d'élus et de gens dévoués pour sa cause. Son ultime recours, elle l'a adressé au wali de Tiaret, car, convaincue que justice lui sera rendue. Le dossier appuyant ses assertions, dont la lettre pétition des voisins qui attestent de «la bonne foi de Khadidja», qui n'a ni moyens, ni toit, ni autres subterfuges pour qu'elle soit, elle et son jeune protégé, exclus de la sorte, a été remis aux bons soins du chef de l'exécutif qui disait «œuvrer pour que ces hommes et femmes qui n'ont ni soutiens ni piston aient le droit au toit et à la dignité». Au fait de son implication à l'endroit de familles démunies et sans toit comme l'ont été dernièrement, à Sidi Bakhti, Tata et sa sœur, et à Madna, où une veuve et ses cinq enfants se sont vu offrir un logement équipé, Khadidja Atrous devrait bénéficier de cette bienveillance pour la soustraire à l'errance.