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L'arabisant qui venait du froid
Publié dans El Watan le 16 - 01 - 2010

« Tout compte fait, que reste-t-il dans cette existence sinon les acquis de l'esprit et de la culture d'une manière générale ? » C'est par cette interrogation, hautement philosophique, que Dimitri Mikulski, professeur à l'Institut des études orientales en Russie, a tenu à terminer son intervention, très appréciée de ses auditeurs, au 12e colloque sur Abdelhamid Benhadouga, tenu à Bordj Bou Arreridj, en décembre 2009. Son message fut bien perçu par le milieu estudiantin et les hommes de lettres présents à cette rencontre. Son objectif n'était pas moins que d'affirmer que les bouleversements sociopolitiques connus par l'ex-URSS n'avaient entamé en rien l'évolution de la vie intellectuelle dans la Russie d'aujourd'hui. Il devait préciser encore qu'en dépit de la disparition d'un grand nombre d'institutions culturelles au cours du passage politique obligé de l'ex-URSS vers la Russie actuelle, la ligne éditoriale culturelle était on ne peut plus claire. En réponse à une question sur ce qu'il était advenu de la célèbre Ecole Gorki de littérature, il brossa un tableau rapide des activités de cette dernière qui demeure, comme à l'accoutumée, l'un des phares de la littérature en Russie et dans le monde entier. Des écrivains continuent de sortir de cette institution en dépit du fait que la véritable écriture ne s'enseigne pas dans les universités. Les traducteurs littéraires, quant à eux, poursuivent leur travail avec la même fougue d'antan et la littérature universelle emprunte son chemin habituel vers la langue d'arrivée, c'est-à-dire, vers la langue russe.
Les maisons d'édition Radouga et celle du Progrès, très connues au siècle dernier, comptent toujours les meilleurs passeurs de textes entre les langues universelles et la langue russe.π Un grand nombre de traducteurs arabes, ayant étudié en URSS depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, ont fait passer en langue arabe, les chefs d'œuvres de la littérature russe tsariste comme celle du réalisme socialiste. S'il est vrai, aujourd'hui, que nous ne pouvons pas suivre de près l'activité intellectuelle de la Russie actuelle, il nous est, par contre, possible de lire les grandes traductions réalisées durant les décennies précédentes car la littérature véritable, insiste encore Mikulski, est c'est ce qui reste en dépit de tous les bouleversements sociopolitiques. En marge du colloque sur Benhadouga, Mikulski nous a longuement entretenus de son activité de chercheur intéressé par la culture arabe classique. Il a traduit en russe quelques romans de Benhadouga et réalisé, tout récemment, la traduction du livre Les Prairies de l'or d'Al-Massoudi, géographe du Xe siècle, ainsi que Le Jardin parfumé de Cheikh Nefzaoui, classique érotique maghrébin du XIIIe siècle. Il va sans dire que Dimitri Mikulski possède la langue arabe à merveille. Sa manière de la prononcer, délicate et précise, n'est pas sans nous rappeller une anecdote au contenu succulent. Celle-ci rapporte en effet qu'un des souverains de la dynastie abbasside, charmé par l'éloquence d'un grammairien persan, invita les hommes de sa cours à suivre l'exemple de celui-ci et à faire, auprès de lui, l'apprentissage de leur propre langue. L'histoire prend tout son sens à un moment où la classe politique du monde arabe ne sait pas où donner de la tête lorsqu'il s'agit de tenir ne serait-ce qu'un petit discours.

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