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Trois suspects recherchés
Publié dans El Watan le 22 - 11 - 2015

L'état d'urgence décrété par les autorités est entré en vigueur dans le pays.
L'attaque, qui a été revendiquée par le groupe djihadiste Mokhtar Belmokhtar avec le soutien d'Al Qaîda, s'est terminée par l'intervention conjointe des forces maliennes et étrangères, notamment françaises. Dans un discours à la nation diffusé par la Télévision publique dans la nuit de vendredi à samedi, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a fait état d'un bilan de 19 morts, sept blessés et deux assaillants tués.
Une source militaire malienne avait fait état auparavant d'au moins 27 morts parmi les quelque 170 résidents et employés de l'hôtel Radisson Blu présents au moment de l'attaque et d'«au moins trois terroristes tués ou qui se sont fait exploser». «Nous recherchons activement trois suspects qui pourraient être impliqués dans l'attaque, vendredi, de l'hôtel Radisson», a déclaré hier une source de sécurité malienne qui participe à l'enquête.
Le gouvernement malien a instauré l'état d'urgence pour 10 jours à compter de vendredi minuit, lors d'un Conseil des ministres extraordinaire présidé par le chef de l'Etat, rentré précipitamment d'un sommet des pays du Sahel au Tchad. Cette mesure «permettra de renforcer les moyens juridiques des autorités administratives et compétentes» dans la recherche «des terroristes qui seraient en cavale et d'éventuels complices», selon un communiqué officiel.
Un deuil national de trois jours sera observé à partir de demain.
Des étrangers d'au moins 15 nationalités faisaient partie des clients de l'hôtel, dont 20 Indiens et 15 Français. Parmi les morts, il y a au moins 13 étrangers de cinq nationalités différentes : six Russes, trois Chinois, deux Belges, une Américaine.
Profitant de la faiblesse du gouvernement central, la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et d'autres rebelles avaient lancé, le 17 janvier 2012, une offensive dans le nord du pays. En mars de la même année, le président Amadou Toumani Touré est renversé par un coup d'Etat militaire.
Du 30 mars au 1er avril, la rébellion touareg et les groupes islamistes alliés à Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) prennent le contrôle des capitales de trois régions du Nord, à savoir, Kidal, Gao et Tombouctou. Et au printemps 2012, Aqmi et ses alliés — le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et Ançar Eddine — évincent le MNLA et occupent la région.
En janvier 2013, la France lance l'opération militaire Serval pour empêcher la progression des islamistes vers le sud. Les soldats français et maliens repoussent les bastion islamistes de Gao au nord-est, puis Tombouctou au nord-ouest. Le 21 mai 2014, la ville de Kidal tombe sous le contrôle de groupes rebelles touareg et arabes après avoir chassé les forces armées loyales. Un cessez-le-feu est signé par Bamako et trois groupes armés, dont le MNLA.
Le 13 juillet de la même année, la force Serval est remplacée par Barkhane, une opération plus large de lutte contre le djihadisme dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.
Loin d'être laminés
Malgré les défaites subies, les djihadistes se manifestent par des opérations sanglantes.
Le 5 janvier 2015, 11 soldats sont tués dans l'attaque d'un groupe rebelle contre leur garnison à Nampala, dans la région de Ségou, au centre du pays. Le 7 mars, un attentat contre un bar-restaurant au cœur de Bamako fait cinq morts (trois Maliens, un Français et un Belge) ; l'attaque est revendiquée par Al Mourabitoune.
En juillet, six Casques bleus burkinabès de la Mission des Nations unies pour la stabilité du Mali (Minusma) sont tués dans une attaque sur l'axe Goundam-Tombouctou au Nord, revendiquée par Aqmi, mission mandatée pour veiller à l'application de l'accord de paix signé le 15 mai par le camp gouvernemental, puis le 20 juin par la rébellion à dominante touareg.
Le 1er août, deux militaires ont été tués dans une embuscade dans la région de Ségou au Centre. Deux jours après, une dizaine de soldats sont tués dans une attaque contre leur camp dans la région de Tombouctou, revendiquée par l'Aqmi. Le 7 du même mois, des hommes armés retiennent plusieurs personnes à l'hôtel Byblos de Sévaré, près de Mopti, d'où ils sont délogés près de 24 heures plus tard par les forces maliennes. On compte 13 morts.
A quand la stabilité ?
Pays d'Afrique de l'Ouest, ancienne colonie française, le Mali a accédé à l'indépendance en 1960.Il est frontalier de la Mauritanie et de l'Algérie au nord, du Niger à l'est, du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire au sud, de la Guinée au sud-ouest et du Sénégal à l'ouest. A l'exemple de la majorité écrasante de nombreux pays africains, l'histoire du Mali est marquée par des coups d'Etat. Ainsi, le 19 novembre 1968, un coup d'Etat militaire dirigé par 14 officiers, dont le lieutenant Moussa Traoré, renverse Modibo Keïta, au pouvoir depuis l'indépendance, et met en place un Comité militaire de libération nationale (CMLN).
Traoré cumule les fonctions de président du CMLN, de chef de l'Etat et de gouvernement. Quant à Modibo Keïta, il meurt en détention dans la capitale, Bamako, en 1977 dans des circonstances suspectes. D'après la version officielle, il serait mort d'un œdème pulmonaire.
Durant son règne, Moussa Traoré réduit toutes les libertés. En 1978, il fait arrêter son ministre de la Défense, Kissima Doukara, qu'il accuse se planifier un coup d'Etat pour le renverser.
L'année suivante, il crée l'Union démocratique du peuple malien (UDPM), parti unique, et des organisations de masse satellites de son parti. En 1980, il est confronté aux manifestations des étudiants dont le leader, Abdoul Karim Camara, meurt en mars de la même année sous la torture. Promu général en 1983, il est renversé le 26 mars 1991 lors d'un coup d'Etat militaire précédé d'un soulèvement populaire.
Un Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP), présidé par Amadou Toumani Touré, est chargé de diriger le pays. Après une conférence nationale qui adopte un projet de Constitution instaurant le multipartisme et un système présidentiel, Amadou Toumani Touré remet le pouvoir à un régime civil.
En 1992, Alpha Oumar Konaré est élu Président à l'issue des premières élections démocratiques de l'histoire du Mali. Moussa Traoré est condamné à mort en 1993 pour «crimes de sang» puis en 1999 pour «crimes économiques».
Il est gracié en 2002. Le 12 mai, Amadou Toumani Touré retrouve le pouvoir en remportant le second tour de l'élection présidentielle. Alpha Oumar Konaré est réélu en 1997. Il ne s'est pas représenté, respectant en cela les termes de la Constitution limitant à deux le nombre de mandats à la magistrature suprême.
Attitude saluée par la communauté internationale qui voit en l'expérience de la démocratie malienne un exemple à suivre pour beaucoup de pays africains habitués aux pronunciamientos pour prendre le pouvoir.
Mais les démons de l'ordre kaki n'ont fait qu'hiberner. Jeudi dernier, des militaires annoncent avoir renversé le régime du président Amadou Toumani Touré. Ils l'accusent d'incompétence dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes dans le nord du pays. Ils déclarent avoir dissous «toutes les institutions», suspendu la Constitution et décrété un couvre-feu pour une durée non déterminée et fermé toutes les frontières du pays jusqu'à nouvel ordre.
Après avoir participé au renversement du régime Traoré, Amadou Toumani Touré dirige, en 1991 et 1992, une période de transition avant de remettre le pouvoir à un régime civil. La Constitution de 1992 a instauré le multipartisme et un système présidentiel. Elle limite à deux le nombre de mandats à la Présidence.
Il est prévu, le 29 avril, le premier tour d'une élection présidentielle, à laquelle le président Touré, qui a épuisé ses deux mandats, ne se représentera pas.
Le premier tour de la présidentielle devait être couplé à un référendum constitutionnel, avant un éventuel second tour le 13 mai et des législatives en juillet. Ce calendrier électoral est annulé par le coup d'Etat annoncé jeudi tôt le matin par des militaires. Amnay Idir


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