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Des mesures d'urgence, mais pas suffisantes
Publié dans El Watan le 25 - 02 - 2016

Il faut aller à Tamentfoust, à l'autre bout de la baie d'Alger, pour admirer les vestiges historiques de l'antique Rusgunia. Face aux visiteurs se dresse un endroit chargé d'histoire et de mémoire. Cette impression est accentuée par la domination d'un fort ottoman sur toute l'étendu de la ville et de son port de pêche en contrebas. L'imposante bâtisse abrite un petit jardin tranquille aux contours verdoyants et agencés. Le fort est blotti au milieu de cette végétation qui laisse entrevoir par endroit des ruines clairsemées.
Le fort a été classé patrimoine national en 1967 et transformé en musée en 1999. Ce dernier a été aménagé en trois espaces : la salle de l'ère préhistorique, contenant plusieurs outils, dont de fines pointes de flèches de l'époque néolithique ; la salle antique où sont exposés, entre autres, quelques stèles votives dédiées au dieu Saturne et un imposant sarcophage ; la salle de la période islamique, dont la principale curiosité est constituée d'un tronçon de canalisations d'eau de l'époque ottomane. Les espaces intra-muros et pièces du fort assuraient la protection du flanc et de la rade.
Son plan octogonal constitue sa originalité, car dans toute l'étendue de l'ex-Empire ottoman, il n'y a que quelques exemplaires de ce type ; c'est le seul dans toute l'Afrique du Nord. Il présente donc une valeur architecturale historique certaine et avérée. Tamentfoust ne compte pas seulement le fort turc comme vestige historique, mais une multitude d'atouts, pouvant la hisser au rang de zone touristique par excellence. La beauté du lieu associée à l'importance de son patrimoine historique font que son potentiel touristique est extrêmement fort. Le charme du site et le grand intérêt de ses vestiges donnent, par ailleurs, à Tamentfoust son aspect attrayant et son originalité. Cependant, l'écart est poignant entre le potentiel existant et la réalité.
Il reste beaucoup à faire, notamment au niveau du port de pêche et des autres sites archéologiques de la localité. Les dizaines d'embarcations de pêcheurs qui flottent paisiblement sur la surface de la petite berge, dissimulent tant bien que mal l'insalubrité dont est affecté le lieu. Entre les blocs de pierre sur la grève en guise de brise-lames, des détritus jonchent sur toute l'étendue du rivage, «Commençons d'abord par nettoyer l'espace qui nous entoure et on pourra parler ensuite de tourisme», propose un habitant de Tamentfoust.
Afin de sauvegarder et de mettre en valeur les sites archéologiques de Tamentfoust, un plan a été initié par les élus de la wilaya et la direction de la culture depuis quelques années déjà. Ce plan pourtant d'importance capitale, n'a été appliqué que depuis quelques mois. Les vestiges historiques de l'antique Rusgunia ont été délimités, nettoyés et mis en valeur. Un premier travail, et pas des moindres, vient donc d'être accompli. «Nous avons longtemps attendu ces mesures», nous dit-on.
Plan de sauvegarde
Les amoureux du patrimoine et le mouvement associatif n'ont jamais cessé de réclamer une prise en charge sérieuse des vestiges historiques de Tamentfoust. Ce que les autorités viennent d'entreprendre ne sont que des mesures d'urgence. Beaucoup reste à faire. «Néanmoins, c'est un début», confie un habitant de la localité. A l'entrée de la ville, un premier site a été mis en évidence, il a été arraché à la dépravation et l'oubli. Après des années d'abandon, les pierres qui forment les parapets du vestige semblent renaître de leurs cendres.
Les habitations qui entouraient le site ont été démolies et leurs propriétaires relogés. Une clôture a été également érigée tout autour des ruines pour une protection durable contre les fouilles clandestines et les pilleurs. Cependant, la plus grande partie des ruines et des vestiges est soit engloutie par l'urbanisme des périodes coloniale et contemporaine, soit intégrée à des propriétés privées. Il en va ainsi des thermes du sud-ouest de la ville, sur la falaise surplombant la mer.
Dans une autre propriété, à la sortie est de la ville, se trouvent les vestiges de l'aqueduc et le château d'eau auquel celui-ci aboutissait. Quel est le sort de ces ruines et des éventuels objets d'époque antique que l'on peut y trouver ? En empruntant la route qui mène de Tamentfoust au carrefour Dokar Boualem, des réserves d'eau ont été nettoyées, clôturées et dotées d'écriteaux, mais est-ce suffisant ? Signalons, par ailleurs, que le périmètre à sauvegarder s'est considérablement rétréci.
De 13 hectares, il y a quelques années, le périmètre est passé à 9,5 à cause de l'extension effrénée et incontrôlée du tissu urbain. Certains habitants de Tamentfoust peu soucieux du devenir de ces vestiges ont contribué, par leur comportement irresponsable, à l'altération de ce patrimoine. Les propriétaires de maisons se trouvant particulièrement au niveau de la rue, «chemin des ruines» ont longtemps exploité les pierres et les ruines des sites archéologiques pour l'embellissement des clôtures de leurs maisons.


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