Longtemps décrié par les uns et les autres, un état de fait qui fait couler beaucoup de salives, aucun espace n'est épargné, professionnels ou pas, supporters ou pas, la question des salaires survole pratiquement tous les espaces, et notamment ceux des secteurs les plus sensibles. Les salaires des professionnels étrangers de football n'ont jamais aussi fait l'unanimités. Ils ont été décriés au sens le plus large du terme. La comparaison est faite lorsque cette question est soulevée. Le grand changement fera son entrée La Fédération algérienne de football qui vient d'organiser un atelier pratique consacré à la présentation du nouveau contrat-type du joueur et de l'entraîneur professionnels dont son entré en vigueur est prévu dès ce 1er juillet. Il marquera un tournant significatif dans la gestion contractuelle des acteurs du football national. Nul ne sera épargné par ce contrat. Tous les clubs de Ligue 1-Mobilis, y compris les formations récemment promues pour la saison 2025-2026. «En d'autres termes, les clubs algériens ne pourront plus payer les entraîneurs étrangers en euros ou en dollars, mais devront effectuer les versements en dinars algériens, conformément à la législation en vigueur. Cela permettra de mieux contrôler les dépenses en devises des clubs et de favoriser l'utilisation du dinar comme monnaie de référence dans le football. Cette mesure concerne tous les entraîneurs étrangers, y compris ceux des équipes nationales et des clubs professionnels. Les clubs devront donc s'adapter à cette nouvelle réglementation et ajuster leurs contrats en conséquence. Salaire mensuel à 30 millions de centimes Ce contrat a fait grincer des dents quelques dirigeants. Lorsqu'il s'agit «du plafonnement du salaire mensuel à 30 millions de centimes, versés exclusivement en dinars algériens, et ce, sans distinction de nationalité, de statut ou de valeur marchande du joueur». La FAF signal dans son document que le contrat notamment. Ce plafond qui s'appliquera uniformément à l'ensemble des effectifs de Ligue 1 entre dans le cadre de la rationalisation des dépenses des clubs de football professionnels prônée par la FAF. En complément, les revenus supplémentaires des joueurs seront désormais conditionnés à leur rendement sur le terrain. Deux primes de performance sont prévues : l'une à la fin de la phase aller, l'autre à la fin du championnat. Une question de temps de jeu. Le versement de ces primes sera lié au temps de jeu effectif, avec un seuil de référence fixé à 800 minutes pour bénéficier de la totalité du montant alloué. Autre élément qui suscite l'inquiétude, c'est celui du temps de jeu des joueurs qui a été indexé au salaire, notamment pour les gardiens de but remplaçants par exemple qui, forcément, seraient moins rémunérés que le gardien titulaire appelé à jouer plus de matchs et de minutes. Est-ce normal ? Et de telles conditions sont-elles en vigueur ailleurs, dans d'autres championnats professionnels ? Le directeur du MC Alger, Rachid Redjradj a un journal électronique affirme que : «le nouveau contrat-type n'est pas venu pour diminuer les montants des salaires, mais pour éclairer la valeur des salaires tout en distinguant une partie fixe et une autre variable. Cette dernière est liée à la performance des joueurs est donc libérée au prorata des minutes disputées selon des seuils au-dessus de 800 minutes, entre 400 et 799 minutes et au-dessous de 400 minutes» et d'ajouter que «l'objectif de ce contrat est d'assurer au joueur de percevoir mensuellement et régulièrement un salaire et de limiter au maximum les contentieux des clubs auprès des juridictions, comme la Chambre nationale de résolution des litiges». Quant aux 12 mensualités, elles sont déjà fixées par le décret exécutif n°16-152 du 23 mai 2016 qui concerne le régime de sécurité sociale pour l'encadrement technique sportif et les sportifs des clubs sportifs professionnels. Ce dernier fixe l'assiette, le taux de cotisation et les prestations de prestation de sécurité sociale auxquelles ils ont droit.