Fondée en janvier 2004, l'association caritative Chifa, de Médéa, s'est illustrée spécifiquement dans les pathologies touchant à la colonne vertébrale. Ses fondateurs, des médecins, avocats, fonctionnaires en retraite, commerçants et autres bénévoles, sont conscients de la dimension et de la gravité de ces maladies très douloureuses et gênantes pour les patients atteints de ces maux, en particulier la catégorie de gens démunis qui n'ont pas les moyens financiers pour se soigner à temps et suivre les séances coûteuses de rééducation. C'est un lourd handicap insupportable pour quelqu'un qui est atteint par les pathologies du dos, à savoir la lombalgie, la scoliose et autres… L'association a donc songé tout d'abord à l'ouverture d'un centre d'accueil spécialisé dans la rééducation fonctionnelle et d'un cabinet médical de consultation pour le dépistage, notamment avec le recrutement d'un personnel médical et paramédical qualifié. Aussi, elle a prévu de signer une convention avec le complexe sportif Imam Lyes de Médéa pour des séances bénéfiques en hydrothérapie. Il est à noter que la concrétisation de ce projet doit son salut à un fonds de la communauté européenne, qui l'avait financé à hauteur de 80%. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un vaste programme, dont l'objectif est d'impliquer le mouvement associatif dans des actions sociales ciblant les franges de la société les plus vulnérables dans le pays. Douze ans après sa création, cette organisation caritative a pu tenir bon contre les coups bas fomentés dès son début par certains concurrents, qui voulaient lui mettre des bâtons dans les roues. En effet, avec la complicité de certains chefs de service de l'administration, ils voulaient accaparer à eux seuls ce créneau de la rééducation, très juteux. Heureusement que la justice était là pour trancher et donner gain de cause à cette association. Elle a été rétablie dans ses droits les plus absolus en vue de continuer à servir et se solidariser avec les couches défavorisées. Approbation des Bilans moral et financier Les bilans moral et financier présentés samedi dernier par le bureau de l'association, à sa tête le dynamique président Khelil Moussaoui, aux membres de l'assemblée générale, ont été approuvés à l'unanimité. La lecture de ce compte de gestion a été donnée par le comptable principal, dont la résultante du budget de l'exercice 2015 a été respectée scrupuleusement, ce qui prouve que les écritures de la gestion ont été transparentes, saines et probantes, elles accusent même un équilibre budgétaire entre les dépenses et les recettes, avec un excédent de vingt millions de centimes. Car cette organisation s'auto-finance avec ses propres ressources provenant des contributions de ses 9000 adhérents, dont la cotisation est fixée à 300 DA par séance médicalisée de rééducation. Elle prend également en charge gracieusement et en permanence les séances prodiguées à 122 malades indigents. Ces recettes sont utilisées pour faire face au paiement de la masse salariale du personnel, au renouvellement et à l'entretien des équipements ainsi qu'à l'achat des consommables. Quant aux subventions, dons et legs des bienfaiteurs, ils sont réservés exclusivement au volet des frais liés à l'hygiène, à la rénovation et à l'entretien des locaux, ainsi qu'au paiement des échéances d'acquisition des locaux auprès de l'OPGI. Au cours de ce rassemblement, le président a été très encouragé par le satisfecit en constante évolution constaté au sein des malades. Il a souligné que grâce à la compétence et au dévouement du personnel médical et paramédical, le centre a connu ces dernières années de grands succès. La preuve est que des malades d'autres wilayas limitrophes viennent se soigner à Médéa dans l'espoir de retrouver leur mobilité dans la vie. Par ailleurs, il a annoncé à cet effet le lancement prochain d'un nouveau projet qui consiste en l'acquisition de deux ambulances «clino-mobiles» équipées d'un matériel médical sophistiqué pour prodiguer des soins liés à la rééducation fonctionnelle à domicile pour venir en aide aux patients lourdement atteints ne pouvant se déplacer au centre spécialisé de Médéa. La totalité des frais sont pris en charge pendant trois années par un fonds de l'Union européenne. Aussi, il a fait part d'un autre projet plus ambitieux, il s'agit d'un séjour d'une vingtaine de jours réparti en quatre fois pour la formation ouverte à l'intention d'une trentaine de candidats au profit des différentes associations de la wilaya voulant acquérir un enseignement et une expérience dans la méthode et le principe du montage et la gestion d'un projet quelconque. Cette formation importante, qui débutera dans les semaines à venir, sera assurée par des encadreurs français et coiffée totalement par l'association Djazayrouna, en collaboration notamment avec l'association Chifa de Médéa.
