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Grogne à la zone industrielle de Rouiba
Publié dans El Watan le 20 - 10 - 2016

«L'UGTA nous a vendus. Il est temps de nous démarquer de ses décisions», s'est écrié hier un syndicaliste lors de la réunion extraordinaire des représentants de 86 sections syndicales de ce pôle industriel qui abrite 75 entreprises employant plus de 32 000 travailleurs. Une réunion qui a failli mal tourner en raison des divergences apparues entre «certains camarades de lutte» sur l'attitude à adopter en cas de révision de la loi sur la retraite. «Devons-nous sortir dans la rue pour défendre nos acquis ? Ou faut-il nous taire et jouer la compromission avec un gouvernement qui n'a jamais manifesté sa volonté à défendre les droits des travailleurs ?»
Les participants à la réunion, dont cinq femmes syndicalistes, se sont retrouvés face à un dilemme de taille, même si la majorité est favorable à la première option. Les présents se sont séparés sans toutefois s'entendre sur la réaction à adopter pour pouvoir, à l'avenir, prendre une retraite proportionnelle ou après 32 ans de service. «Notre objectif est de tirer la sonnette d'alarme quant aux conséquences pouvant découler de l'annulation de la retraite anticipée. Mais aussi rappeler la détermination des travailleurs de la zone à défendre leurs acquis», explique Mokdad Messaoudi, secrétaire général de l'union locale.
Le déficit de la CNR aggravé !
Les syndicalistes se sont réunis dans une salle pleine à craquer ornée de quelques portraits de Aïssat Iddir et Abdelhak Benhamouda. «Quand la zone industrielle de Rouiba tousse, ce sont toutes les structures du pouvoir qui se mettent à grelotter. Il y a 1200 unions locales en Algérie, mais pourquoi il n'y a que nous qui faisons du bruit et luttons pour contraindre le gouvernement à faire marche arrière», se demande un syndicaliste de la SNVI.
Pour M. Messaoudi, l'adoption de la loi sur «la retraite va aggraver le déficit budgétaire de la CNR plus qu'elle ne le résout». «Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a parlé hier de 60 000 fonctionnaires du secteur de l'éducation qui ont déposé leurs dossiers de départ à la retraite. C'est une véritable hémorragie», a-t-il averti, précisant que de nombreuses entreprises ont été vidées de leurs cadres au moment où les officiels plaident pour la relance économique.
Avec des chiffres à l'appui, M. Messaoudi a battu en brèche tous les arguments avancés par le gouvernement pour faire passer la pilule. «Nous, nous sommes logiques. Il est vrai que la CNR connaît un déficit. Au début, il y avait 7 travailleurs qui cotisaient pour un seul retraité. Aujourd'hui, il n'en reste que 2. Cela est dû en partie aux licenciements massifs ayant suivi le bradage des entreprises publiques aux privés dont certaines sont devenues, aujourd'hui, des aires de stockage. Moi, je dirai que c'est grâce à la retraite proportionnelle et sans condition d'âge que la CNR n'a pas coulé. Depuis 1997, il y a 980 000 travailleurs qui ont pris leur retraite anticipée.
Mais s'ils étaient restés jusqu'à l'âge de 60 ans, ils percevraient une retraite à 100%, donc plus que ce qu'ils touchent aujourd'hui. Ensuite, on n'a jamais dit que la caisse des hauts cadres de l'Etat est déficitaire et qui la finance», a-t-il appuyé. Selon lui, les solutions aux problèmes que connaît la CNR sont à chercher ailleurs. «L'ONS fait état de 2 500 000 employés qui ne cotisent pas à la CNAS.
Dans le secteur privé, 8/10 des employés ne cotisent pas. Le reste sont des employés de firmes étrangères et le font par obligation, mais ils ne déclarent jamais les salaires réels. Je connais une entreprise où le salaire du PDG et du dernier ouvrier est fixé à 18 000 DA. Quand on atteint l'âge de départ à la retraite, on l'augmente à 30 millions.» Autre argument : M. Messaoudi se demande où sont partis les 180 milliards de dinars de la CNAC et dénonce le fait que c'est l'Etat qui paye à ce jour les allocations familiales des entreprises privées, voire même étrangères. «Si l'Etat récupère tout cet argent, on pourrait payer les retraités en devise», ironise-t-il.
Pour M. Benmiloud, secrétaire général de la fédération des industries mécaniques, l'annulation de la retraite anticipée pourrait provoquer une cassure sociale. Pour lui, le gouvernement est «en train de défoncer une porte ouverte». M. Takdjout, membre du secrétariat national de l'UGTA, dénonce la volonté du gouvernement de faire passer la loi par un coup de force. «C'est un déni de droit de ne pas laisser les travailleurs prendre la retraite après 32 ans d'activité.
Celui qui a commencé le travail tôt a le droit d'aller se reposer tôt.» Très excités, la plupart des syndicalistes ayant participé à la réunion sont favorables à une action de rue. «Si on reste comme ça, rien n'empêchera le gouvernement d'adopter sa loi», préviennent-ils. Les travailleurs vont-ils se mobiliser pour défendre leurs acquis comme l'ont fait leurs aïeux par le passé ? L'avenir nous le dira.


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