Ils redoutent, en effet, un éventuel «dégraissage» du personnel par le nouveau locataire de cet établissement, un privé qui a remporté l'adjudication de location de ce bien communal pour une durée de 11 années. «Les travailleurs qui y exercent, émargent pour la majorité dans le dispositif dit IAIG (filet social)», dira le SG de l'APC, contacté hier. Ce responsable s'est dit «étonné que le personnel manifeste son désaccord alors que le soumissionnaire n'a même pas pris possession des clefs de cette structure». M. Larbi Bekheira ajoute : «Jusqu'ici, les deux crèches communales ne rapportaient annuellement que 400.000 DA/an alors qu'après leur cession en location, nos recettes ont sensiblement augmenté puisqu'elles ont été cédées à 13 et 5 millions/mois». La gérante et éducatrice au niveau de cette crèche, qui compte pas moins de 110 enfants, nous a déclaré «craindre des retombées de cette cession notamment sur une éventuelle perte d'emplois». Les parents des enfants, eux, redoutent une augmentation du placement : «Jusqu'ici, on s'acquittait de 600 DA/mois par enfant alors que, chez les privés, les prix varient de 3000 à 5000 DA/mois».