Les habitants de la cité Ben Abdi, 1432 Logements, dans la commune de Khraicia, vivent au rythme de divers problèmes auxquels les responsables locaux ne semblent accorder aucune attention. «Dès que nous avons pris possession des lieux, nous avons signalé aux responsables locaux les problèmes que les nouveaux habitants de la cité rencontrent, mais il n'y a eu aucune prise en charge. En fait, nous n'avons eu droit à aucune réponse quant à la solution à ces problèmes», confie le président du comité de quartier dans un précédent entretien. Et d'expliquer : «D'ailleurs, même la création du comité de quartier s'est faite de facto. Le P/APC s'est abstenu de valider notre dossier. La création du comité de quartier a été différée trois fois de suite.» La liste des problèmes que rencontrent ces habitants relogés en 2014 est longue. Citons, à titre d'exemple, l'absence de revêtement en bitume de l'entrée principale de la cité. «La route qui mène vers la cité a été décapée depuis maintenant près de deux mois et laissée en l'état. Les voitures peinent à franchir cette route qui est parsemée de crevasses», dénoncent les membres du comité. Dans le même ordre d'idées, les habitants signalent l'absence de moyens de transport à partir de la cité ou en provenance d'autres localités, y compris du chef-lieu de la commune. «Notre cité est dépourvue de moyens de transport, nous devons d'abord nous déplacer sur plusieurs kilomètres avant de prendre les bus qui assurent la navette entre Douéra-Birkhadem et Douéra-Alger. Aucun moyen de transport ne prend le départ de la cité. Nous lançons un appel aux responsables de l'Etusa en vue de créer une nouvelle ligne. Quant aux abribus, ils sont inexistants. Les arrêts de bus ne sont que des points virtuels», déplorent-ils. S'ajoute à cela le manque de sécurité, qui oblige les habitants de la cité à se cloîtrer chez eux bien tôt le soir. «La cité a été le théâtre de plusieurs vols. Nous avons, depuis notre installation, demandé l'installation d'un commissariat de proximité. Cependant, notre requête est restée sans suite», révèlent les représentants des habitants. Par ailleurs, la cité est dépourvue d'un marché devant répondre aux besoins des habitants. «Outre l'absence d'un marché couvert pour les fruits et légumes, les 100 locaux dits ‘‘du Président'' sont fermés depuis fort longtemps. Pour le moindre achat, nous devons nous déplacer au chef-lieu de la commune de Khraicia», assurent-ils. S'agissant des aménagements dédiés aux loisirs et à la détente, la cité en est totalement dépourvue. «Aucune structure dédiée aux loisirs éducatifs et sportifs n'a été réalisée dans notre cité. On note l'absence d'aires de jeux et d'espaces verts pour les enfants», concluent nos interlocuteurs, qui affirment avoir adressé des requêtes à toutes les instances concernées pour résoudre leurs problèmes sans pour autant obtenir de réponses. Ils lancent un appel aux pouvoirs publics afin qu'ils se penchent sur le cas de leur cité, en prenant des mesures pour rehausser leur cadre de vie à un rang acceptable.