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Macron consolide son statut de favori
Publié dans El Watan le 06 - 05 - 2017

Pour cette présidentielle où les Français devront choisir entre deux projets de société, deux visions de la France totalement différentes, la demande de renouvellement est affirmée par l'élimination des deux partis traditionnels de gouvernement : le parti socialiste et la droite républicaine. Macron était quasiment inconnu il y a un an et demi.
Le candidat du mouvement En marche !, arrivé en tête le 23 avril avec 24,01% des voix devant la candidate d'extrême droite, incarne à 39 ans le renouveau pour de nombreux électeurs. «Nous avons fini avec cet ordre ancien et nous devons aller au bout de la refondation politique en cours», affirmait-il en meeting à Paris, le 1er mai.
Et aussi «la République nouvelle sera une république unifiée, réconciliée», plaidant pour «une France de l'égalité», de la «fraternité». Pour une partie des Français, il est celui qui «rassemble au-delà des clivages politiques», celui qui «peut apaiser la société». Sa campagne, il l'a voulue celle du «rassemblement et de réconciliation» et de dénonciation du projet de la candidate FN, ne manquant pas une occasion de confronter le Front national à son passé.
Les masques tombent
La dédiabolisation du FN à laquelle Marine Le Pen s'est attachée depuis cinq ans est tombée mercredi soir. En effet, elle qui tout au long de la campagne s'est efforcée de lisser son apparence et son discours, a montré son véritable visage. Face à ses invectives, à ses calomnies, aux contrevérités et approximations qu'elle a proférées, Emmanuel Macron ne s'est pas démonté, refusant de tomber dans le piège de son adversaire.
Emmanuel Macron est apparu plus calme, plus serein, incarnant la posture présidentielle face à une Marine Le Pen qui s'est présentée plus comme le chef de l'opposition qu'une présidentiable. Il a ainsi été jugé le plus convaincant par 63% des Français, contre 34% pour son adversaire Marine Le Pen, selon un sondage Elabe diffusé le soir même sur BFM.
La dureté des attaques de la candidate du FN augure de la suite si Macron venait à remporter l'élection présidentielle demain. Le FN sera le principal parti de l'opposition depuis la défaite de la gauche (PS et France insoumise) et de la droite. Macron, président de la République, rencontrera aussi face à lui les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon qui sont opposés au programme libéral du leader d'En Marche ! Emmanuel Macron lui-même reconnaît que «beaucoup voteront pour moi dimanche 7, mais pour ne pas avoir le Front national. Demain, plusieurs de ceux qui me soutiennent combattront mon projet ou certains de ses aspects. Je le sais, et je vous respecte (…)».
La question de l'après-scrutin dans la bouche des analystes politiques et avec quelle majorité Emmanuel Macron gouvernera s'il était élu demain se pose déjà. Il devra alors construire une majorité cohérente de gouvernement, exercice délicat tant il devra concilier ses soutiens socialistes, de droite et du Modem. Autre question : réussira-t-il à former, aux législatives de juin, une majorité parlementaire ? Ou alors sera-t-il contraint à une «cohabitation» avec la droite ? En effet, si cette hypothèse venait à se confirmer, Emmanuel Macron ne sera réellement gagnant que s'il obtient une majorité confortable aux élections législatives de juin.
C'est cette majorité qui lui permettra de faire passer ses réformes au Parlement. C'est là que l'attend la droite qui compte sur les législatives pour rafler la mise et peser sur son programme. Dans l'éventualité, toujours, d'une victoire demain soir, pour «renouveler la vie politique et la vie démocratique», Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de présenter aux législatives des candidats pour «moitié nouveaux et au moins pour moitié de femmes». Comme d'instaurer «une part de proportionnelle dès le début par une réforme profonde.»
Incertitudes
Il reste que la partie n'est pas encore gagnée. L'issue du scrutin de demain est faite d'incertitudes, malgré le statut de favori d'Emmanuel Macron, donné premier par tous les sondages. Un taux important d'abstention et de vote blanc sera à inscrire au profit de la candidate du Front national. «La France court au désastre. Ce qui paraissait impossible il y a peu de temps encore n'est plus aujourd'hui improbable : Mme Le Pen peut devenir la présidente de la République française ; à tout le moins le score du Front national au deuxième tour peut dépasser la barre des 40%, voire des 45%, ce qui serait déjà un coup de tonnerre politique», écrit Alain Juppé, le 29 avril sur son blog.
«Je ne veux pas que dimanche prochain on élise à la tête de l'Etat une personnalité qui n'aura de cesse de créer la division, la fracturation et l'abaissement de la société française dans l'abandon de la République», affirme, pour sa part, le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, lors d'un meeting de soutien à Macron.
Le programme de Marine Le Pen est par nature très clivant. La candidate du FN a réuni 7,5 millions de suffrages, soit 3 points de plus qu'en 2012. Marine Le Pen ne s'est pas ménagée pour élargir autant que possible son socle électoral : tentative de séduction des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, alliance avec Nicolas Dupont-Aignan, recul sur la sortie de l'euro. Au lendemain du 1er tour, sur le plateau de TF1, la candidate d'extrême droite envoyait quelques messages aux électeurs mélenchonnistes, sans hésiter à utiliser de grosses ficelles : «Macron, c'est la France soumise !»
Deux jours plus tard, elle se rendait sur le parking de l'usine Whirlpool d'Amiens pour un coup de com' préalablement préparé, avec la volonté de se présenter comme la candidate des ouvriers et du peuple. Au premier tour, les agriculteurs et les ouvriers ont largement voté pour Marine Le Pen, Macron a enregistré ses meilleurs scores dans les grandes villes et auprès des cadres et de la classe moyenne.


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