Des dizaines de canidés affamés envahissent leurs quartiers dès la nuit tombée et s'attaquent à tout ce qui peut représenter pour eux "une pitance". Le phénomène qui se reproduit chaque nuit inquiète les habitants de ces quartiers à forte concentration humaine et animale. En effet, et comme de tradition dans ces contrées du sud du pays , les populations élèvent dans leurs demeures des animaux de chaire, tels les moutons, chèvres, poules et lapins, ce qui constitue des proies de choix pour ces bêtes féroces qui, viennent, chaque nuit "s'y rassasier chez l'habitant". Et c'est effectivement ce qui s'est passé, à Gar Ettâam, dans la zone industrielle de Bounoura, exactement à proximité du lieu où un citoyen s'était fait, deux nuits auparavant, férocement attaquer par une meute d'une trentaine de chiens errants qui se sont acharnés sur lui et qui n'a dû son salut qu'à l'intervention énergique et courageuse d'un groupe de gardiens de nuit de quelques entreprises privés qui ont accourus à son secours en entendant ses cris de douleurs. Un habitant d'une masure érigée sur les lieux affirme que "déjà 14 têtes de bétail (chèvres) ainsi que des dizaines de poules et de lapins ont été dévorés par ces cohortes de chiens qui attaquent en force et en nombre impressionnant, dissuadant ainsi quiconque d'essayer de s'opposer à leurs attaques, au risque de s'exposer de se faire lui-même déchiqueter par leurs crocs". Personne n'est à l'abri des agressions potentielles de ces dangereux animaux, tant personne n'ose pointer le nez dehors au-delà d'une certaine heure, et se dépêchant de rentrer tôt chez soi. Chaque matin, les fidèles qui doivent se rendre à la mosquée pour accomplir la prière du Fedjr appréhendant une attaque de ces bêtes féroces, doivent s'y rendre en groupe et armés de gourdins pour se défendre. Les pouvoirs publics doivent impérativement prendre les mesures nécessaires pour protéger les citoyens au regard du danger qui les guette. Il est plus qu'urgent de procéder à une large campagne d'abattage qui se doit d'être étendue à toute la wilaya de Ghardaïa, pour éradiquer ce phénomène de dangereuse prolifération qui prend de l'ampleur et qui met en danger la vie des citoyens.