Après avoir traîné durant des années, le projet a été enfin confié à une entreprise qui dispose des moyens nécessaires pour le réaliser. Malgré son isolement, la petite commune de Zorg dispose d'atouts qui pourraient la sortir de son enclavement et en faire une région propice à certaines activités. Située à mi-chemin entre les daïras de Meskiana et d'Aïn Beida, elle a beaucoup souffert durant la décennie noire. Etant une région fortement boisée, notamment avec sa célèbre forêt de Aïn Chadjra, Zorg a été abandonnée par un grand nombre d'agriculteurs, lesquels ont fui le terrorisme et se sont réfugiés dans les villes. En ce temps, le siège de l'APC de Aïn Benayad a été transféré vers la bourgade d'Aïn Ferhat. Du coup, c'est cette dernière bourgade qui va recevoir un grand nombre de projets, entres autres le siège de la brigade de la Gendarmerie nationale, l'annexe du CFPA, le collège et un quota appréciable de logements sociaux. Parmi les projets structurants dont a bénéficié la commune, un seul semble focaliser l'attention des pouvoirs publics et au premier chef les responsables du secteur de la jeunesse et des sports. En 2013 a été donné le coup d'envoi de projet du centre de regroupement sportif. Un projet d'envergure, car appelé à servir de cadre idoine pour les stages et les entrainements des élites sportives nationales et pourquoi pas internationales. Situé au piémont d'une montagne boisée de pins d'Alep et de chênes zen, laquelle culmine à plus de 1 200 mètres d'altitude, le projet de ce centre a connu et subi moult retards. Il a fallu attendre 2018 pour autoriser sa relance. Le voilà confié à une entreprise qui dispose de tous les moyens nécessaires pour le mettre sur pied au bénéfice de nos élites sportives. La première AP (autorisation de programme) ne dépassait guère un milliard de dinars. Une enveloppe supplémentaire vient de lui être attribuée. Ledit centre de regroupement comptera cinq stades, dont deux répliques, une salle omnisports, une autre de musculation et de récupération, une piscine, une résidence de 80 lits, un siège administratif et d'autres servitudes. Ceci étant, et vu l'absence d'eau dans la région, il a été décidé le forage d'un puits pour alimenter le centre. Ce puits sera réalisé par la société en charge du projet. Actuellement, le taux d'avancement des travaux est estimé à 40 %, mais au vu du renforcement du chantier par une quarantaine d'ouvriers, il est fort probable que le projet ne tardera pas à dessiner sa stature dans le paysage verdoyant de la belle et dense forêt d'Aïn Chadja.