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Les enfants moins bien éduqués qu'avant ?
L'évolution du comportement des élèves
Publié dans El Watan le 14 - 02 - 2019

D'aucuns parmi les professionnels de l'éducation s'accordent sur le changement qu'a subi le milieu scolaire, notamment le comportement des élèves. Un changement que la quasi-totalité des éducateurs qualifient de «négatif». Le recrutement massif n'a pas laissé le temps aux enseignants de se doter de méthodes pédagogiques.
D'autre part, les parents sont de plus en plus absents, par négligence au par manque de conscience. Enfin, le personnel administratif, lorsqu'il existe, est très peu impliqué. Des enseignants se plaignent du laisser-aller de certains chefs d'établissement, qui tolèrent les agissements répréhensibles de certains élèves.
Tout le monde s'interroge aujourd'hui sur l'évolution du comportement des élèves à travers les générations et surtout de leurs attitudes, jugées «trop turbulentes et très peu motivées, dans certains cas et peu respectueux et reconnaissants à l'égard de leurs enseignants», ces dernières années. C'est, entre autres, ce qui ressort des témoignages des enseignants ayant vu des générations d'élèves changer. Mais qu'est- ce qui a réellement changé pour ces élèves? Les programmes et les méthodes pédagogiques, sûrement !
Mais est-ce une raison pour faire de l'élève un individu insolent, très peu respectueux à l'égard de ses formateurs ? «L'éducation est le socle de la formation de l'individu sur les plans physique, moral et intellectuel, afin qu'il s'intègre harmonieusement au sein de la société», considère Bachir Hakem, enseignant à la retraite.
A cet effet, le contenu des programmes ne peut être à lui seul le motif de ce changement, bien qu'il donne des outils d'analyse et permet de construire une vision critique chez l'élève, qui devient au bout d'un cycle de formation «mature, responsable et équilibré socialement», estime Zohra, enseignante de philosophie, qui exerce depuis plus de 20 ans dans l'un des lycées de la capitale.
Qui est responsable donc de cet état de fait ? «Trois objectifs ont été assignés à la famille : inculquer à l'enfant le savoir, le savoir-être et le savoir-faire», souligne M. Hakem. Et d'enchaîner : «Cette tâche ardue commence au sein de la famille, qui constitue la cellule de base en matière d'éducation, et s'achemine dans les institutions scolaires.
Ainsi, les parents se doivent, avec efficacité, d'éduquer leurs enfants par le dialogue, les conseils, le respect, par un comportement sans faille, pour que ces enfants soient dotés du savoir, du savoir-être et du savoir-faire.» Si les parents sont les premiers responsables de la conduite de leurs enfants, peut-on dire que la nouvelle génération de parents a failli à sa mission, autrement dit, les parents d'avant étaient-ils mieux préparés pour assurer une bonne éducation à leurs enfants ? Un autre enseignant que nous avons interrogé à ce sujet appelle à ne pas confondre entre le comportement dictatorial des parents et la rigueur.
Cet éducateur explique que le comportement dictatorial sert à «exiger de nos enfants de faire ce qu'on aime ou ce qui nous semble correct, comme cela était le cas pour les générations des années 70′, 80′. Or, le mieux est de respecter les choix et les envies de nos enfants tout en veillant sur le contrôle de leurs attitudes», relève l'éducateur. «Cela relève de la rigueur dans l'éducation», précise cet enseignant d'économie. Ainsi, de l'avis de cet éducateur, les méthodes éducatives d'avant n'étaient pas tellement idéales, bien qu'elles aient su faire des enfants des élèves obéissants.
Changement dans l'éducation des parents
«Le changement de valeur est très remarquable au sein de la société. Autrefois, l'éducation était basée sur la peur, pas seulement des parents, mais de toutes la société», rappelle notre interlocuteur. En plus de cette peur, les personnes influentes dans la société, telles que l'enseignant, le médecin, etc. avaient une valeur sociale. «Lorsqu'on réussit les études, on réussit forcément sa vie», telle est la croyance qui avait gagné l'esprit des gens durant les décennies précédentes.
Le changement de valeur a été perçu d'une manière très remarquable dès les années 90, témoignent les éducateurs que nous avons interrogés. «La hogra, la dictature de l'adulte vis-à-vis de l'enfant a amené la nouvelle génération de parents à éviter de reproduire la même dictature», explique le professeur d'économie.
Conséquence ? Actuellement, «la nouvelle génération de parents fait tout d'une manière consciente ou inconsciente pour éviter aux enfants la dictature qu'ils ont subie durant leur enfance. Et dans la majorité des cas, ils basculent vers l'autre extrême». «Le respect a presque disparu. Cette nouvelle vision de l'éducation a mis l'enfant en état de réaction envers l'adulte», explique-t-il.
Changement de l'environnement de l'enfant ?
Pas seulement, l'apparition des nouvelles technologies a permis à l'enfant d'échapper au contrôle de la société. «On est en train d'empêcher nos enfants de jouer collectivement. Ils se retrouvent devant des jeux individuels», avertit cet enseignant du cycle secondaire. C'est ainsi, dit-il, qu'on se retrouve face une génération qui joue individuellement et de façon virtuelle. Et de cela découle un problème de communication. «L'absence de communication implique forcément l'absence d'écoute.
On est face à des élèves qui ne savent pas écouter», met en garde cet éducateur, estimant que l'école a assuré une certaine collégialité à ses élèves. Mais l'école n'a pas pu résoudre le problème complètement. «Même à l'école, lorsque les élèves se retrouvent en récréation, tout le monde est en communication virtuelle», regrette notre interlocuteur. Les moyens technologiques ont contribué d'une manière très significative au changement des valeurs.
Changement de l'ambiance au sein des établissements
«La surcharge des classes est pour beaucoup dans la non-maîtrise de la classe», estime une enseignante de français dans l''un des CEM de la wilaya de Boumerdès. De l'avis de cette enseignante, il n' y a que les enseignants les plus expérimentés qui peuvent tenir devant cette situation. «Les stagiaires ont du mal à instaurer une certaine rigueur», avoue-t-elle. Cette enseignante met l'accent sur le rôle du chef d'établissement qui, d'après ses dires, peut faire la différence et permettre à l'enseignant d'exercer en toute sérénité.
Elle fait d'ailleurs le parallèle entre la situation de l'établissement où elle exerce, un établissement qui était dirigé par un directeur qui s'impliquait très peu dans sa gestion, et le nouveau responsable, qui se montre intransigeant à l'égard des élèves. «Ce nouveau directeur ne permet aucun retard, il est très rigoureux quant aux absences et à tout autre écart de comportement. C'est tout le monde qui a remarqué une certaine discipline chez les élèves», témoigne-t-elle.
Ainsi, ce sont les différents acteurs participant à la construction de la personnalité de l'enfant qui ont changé, ce qui donne forcément une nouvelle forme à l'éducation de l'enfant. Les écarts de comportement sont le résultat de la reproduction des méthodes éducatives testées dans d'autres sociétés (méthode des parents et celle des enseignants) sans prendre le temps de les adapter à la réalité sociale algérienne. A cela s'ajoute l'absence de préparation à l'accueil des nouvelles technologies.


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