L'initiative prise par un groupe d'intellectuels en vue de l'organisation d'une « journée sans achat » pour protester contre la cherté de la vie est soutenue par la Fédération algérienne des associations de consommateurs. Le président de la fédération, Zaki Hariz, contacté hier, exprime son soutien à cette démarche. « Nous saluons cette initiative, sachant que le pouvoir d'achat aujourd'hui en Algérie régresse de jour en jour. D'où la nécessité impérieuse pour les pouvoirs publics d'intervenir afin de trouver des solutions à une telle situation », a-t-il dit. Il y a deux ans, rappelle-t-il, « nous avions sollicité le ministère des Finances pour revoir à la hausse la valeur de la monnaie nationale, à savoir, le dinar. D'autant que les caisses de l'Etat sont pleines. » Le même interlocuteur poursuit : « Nous avons lancé un appel au ministère du Commerce afin de réguler le marché, en créant par exemple des offices qui gèrent les produits de base pour qu'ils soient accessibles aux consommateurs. Il est dans l'intérêt de l'Etat de trouver des mécanismes devant permettre aux consommateurs d'accéder aux produits de base à des prix abordables, car ne pas bien se nourrir les expose à des maladies, ce qui augmente la facture de la santé. D'où des charges en plus pour les pouvoirs publics. Cela ne sert à rien d'augmenter de 2% les salaires et voir entre-temps les prix des produits de première nécessité grimper de 50% ». Le même interlocuteur indique que « la dimension culturelle et sociale du travail n'existe plus dans notre pays. Il faut encourager les citoyens à travailler car toute revalorisation des salaires demande en contrepartie l'augmentation de la productivité. » Notons que la Fédération algérienne des associations de consommateurs a été créée en 2007, elle compte aujourd'hui 16 associations, selon son président.
