Pas moins de 166 Insuffisants rénaux chroniques (IRC) qui subissent la dialyse dans la clinique Transpodial de Ben M'hidi (El Tarf) courent un risque suite à un sérieux problème électrique qui menace le bon fonctionnement des machines. Devant cette situation qui dure depuis une dizaine de jours, cet établissement a adressé une lettre aux autorités nationales, locales et judiciaires pour les interpeller, et surtout dégager toute responsabilité pénale si par malheur un des patients mourait lors d'une séance d'hémodialyse. «166 malades chroniques sont pris en charge par notre clinique, dont 70 sont dialysés chaque jour. La majorité d'entre eux présentent d'autres pathologies lourdes. Notre centre est exposé actuellement à un problème électrique qui dure depuis déjà une dizaine de jours. Nous avons saisi la SDE (Sonelgaz) et toutes les autorités locales et nationales à l'effet de dégager toute responsabilité pénale en cas de mort d'homme», s'est plaint Yazid Benosmane, gérant de ce centre d'hémodialyse. Pour pallier temporairement ce problème, les machines ont été raccordées à un groupe électrogène pour assurer une alimentation électrique stable. «Bien que ce soit une solution temporaire, le groupe électrogène peut éventuellement tomber en panne, mettant en péril la vie des malades en cours de séance d'hémodialyse. Seule une intervention professionnelle des agents de Sonelgaz peut éviter ce risque», estime notre source. Contactés, des hémodialysés disent être en proie à cette incertitude qui menace leur vie à tout moment. «Nous effectuons trois séances par semaine. Si ce problème persiste, nous allons manifester devant le siège de la wilaya pour que le chef de l'exécutif ordonne à Sonelgaz (SDE) de solutionner ce problème qui commence à durer dans le temps», menacent les malades. Force est d'avertir que si ce problème électrique n'est pas pris en charge dans les plus brefs délais, le risque de décès des patients est envisageable, et la responsabilité pénale pourrait être endossée par ceux qui l'ont négligé.