La wilaya de Bouira a bénéficié récemment d'une enveloppe estimée à 14 milliards de dinars, dans le cadre du développement local. Le premier responsable de la wilaya a annoncé, lors de la dernière session de l'APW, que cette somme servira au «lancement de projets d'aménagement urbain, l'assainissement, la réalisation des différents réseaux de gaz naturel et de l'eau potable, la réfection des écoles, la réalisation des groupes scolaires, des pistes et routes pour les régions enclavées et beaucoup d'autres opérations ayant un lien direct avec les préoccupations des citoyens». Néanmoins, la répartition des budgets et la manière avec laquelle les projets seront attribués posent problème. A Bouira, plusieurs chantiers sont en souffrance. En dépit des mises en garde des pouvoirs publics, les entreprises retenues peinent à livrer les projets dans les délais. S'agissant du nouveau budget alloué, c'est le secteur des travaux publics qui a bénéficié de plusieurs opérations visant essentiellement la réhabilitation des tronçons dégradés à cause des glissements de terrain. Il s'agit surtout des chemins de wilaya devenus presque impraticables, à l'instar des CW 05, 21, 93, 62 et 127, a indiqué un élu à l'APW. Par ailleurs, plusieurs chantiers intervenant sur les affaissements de terrains ne sont pas encore achevés, en dépit de la mobilisation des enveloppes financières. Les autorités locales de la wilaya de Bouira ont décidé d'injecter dans le cadre de ce projet une enveloppe de 300 millions de dinars, rien que pour le traitement des glissements de terrain enregistrés. Par ailleurs, plusieurs communes de la wilaya vont bénéficier des opérations inscrites dans le cadre de l'aménagement urbain, a-t-on précisé. La dégradation des voies d'accès, l'absence de travaux d'aménagement, des espaces verts et autres structures de détente, l'amoncellement des ordures, sont autant de problèmes qui se posent avec acuité au niveau des cités. Les résidents des quartiers ne cessent de dénoncer la dégradation de leurs conditions de vie. En plus de ces travaux inscrits pour améliorer un tant soit peu le quotidien des habitants, la réfection des établissements scolaires et la dotation des parcs communaux avec de nouveaux équipements ont été également inscrits dans le programme en question. Cependant, ce sont les retards accumulés dans la livraison des projets en cours qui posent problème et qui suscitent des réactions. Au niveau des communes rurales et en dépit de la mobilisation importante des ressources hydriques, l'eau continue de manquer. Le nombre de villages alimentés à partir des barrages reste insuffisant. Les ménages continuent de s'approvisionner en eau en recourant à l'achat de citernes. A en croire le dernier bilan présenté à l'APW, 18 villages relevant de six communes ont été raccordés aux barrages. Néanmoins, aucun mot n'a été soufflé sur les projets structurants qui, au demeurant, sont à l'abandon.
