Le projet MSAN (Multiservice access network), baptisé ‘'eAlgérie'', prévoit 400 000 lignes d'accès en attendant la modernisation complète des réseaux de tout le pays à l'horizon 2013. La direction territoriale des télécommunications a procédé, hier, au lancement technique de la nouvelle génération du réseau d'accès, c'est-à-dire un seul support pour tous les services (Internet, téléphonie, visiophonie, etc.). Le produit sera commercialisé en juin et 100 000 lignes d'accès seront disponibles à Oran en attendant le basculement de l'ensemble du réseau de l'ancienne génération (TDM, etc.) vers le nouveau (IP pour Internet protocole). Cette nouvelle configuration permettra un accès à un service de très bonne qualité et à très haut débit, promettent les responsables du secteur qui ont opté, dans une première phase, pour l'équipement des nouveaux ensembles urbains. Cela explique pourquoi, à elle seule, la commune de Bir El Djir, qui concentre sur elle l'extension de la Ville d'Oran, va bénéficier de 34 500 lignes d'accès contre 27 500 pour la Commune d'Oran. Le reste sera partagé entre 14 autres communes dont Aïn El Turck (500) et Hassi Ben Okba (500). Pour tester les équipements, une plateforme visiophonique a été installée pour relier en temps réel Alger, Oran, Chlef et Sétif. Pour cette cérémonie symbolique, à Oran, c'est le centre Hadadine qui a été choisi comme centre de liaisons. Dans un premier temps et à l'échelle nationale, incluant Constantine, le projet MSAN (Multiservice access network), baptisé ‘'eAlgérie'', prévoit 400 000 lignes d'accès en attendant la modernisation complète des réseaux de tout le pays à l'horizon 2013. Perspectives inédites en termes de monétique « A la fin de l'année, nous envisageons une extension pour atteindre 900 000 lignes », promet Djamel Bouda venu représenter le P-DG de l'entreprise avec lequel, en compagnie de M.Remil, directeur régional, il a pu s'entretenir en direct à Chlef. L'investissement global s'élève à 20 millions de dollars, un gros investissement avec le réseau de fibre optique qui s'étale sur 35 000 KM et couvre tout le territoire jusqu'à Bordj Badji Mokhtar et les zones reculées de Tindouf. « Les services de base comme la téléphonie et l'Internet ne vont pas être surfacturés mais les tarifs dépendront des catégories de clients, des types de paquets émis (les données transmises via le réseau et leur taille) car la qualité du service et sa garantie ont un coût », indique Mme Slimani, chef de la division relations avec la clientèle qui estime qu'à terme la téléphonie sera gratuite du fait que ce nouveau réseau ouvre de perspectives inédites en Algérie en termes de monétique, télémarketing, télémaintenance, etc. Selon elle, les tarifs ne sont pas encore arrêtés mais le business model est en phase de finalisation. Techniquement, pour installer les équipements, rapprochés le plus possible des clients afin que, explique-t-on, « la boucle locale soit la plus petite possible », la difficulté était de trouver les locaux, d'où un travail de longue haleine, notamment avec les promoteurs immobiliers.
