Une coupure de l'alimentation en gaz a touché 500 abonnés dans la commune de Bordj El Kiffan. Cette mesure, qui a pénalisé les habitants de la commune au premier jour du mois sacré du Ramadhan, a été, d'après un communiqué de la SDA, causée par une fuite de gaz qui s'est enflammée. La fuite est survenue sur une conduite endommagée par une entreprise sous-traitante, appartenant à la direction des travaux publics de la wilaya d'Alger, pour les travaux de dédoublement du chemin wilaya n° 145. Ce sinistre, qui s'est produit sur l'ouvrage de gaz d'un diamètre 200 mm, a été enregistré vers 8h au niveau de la localité de Ali Sadek 01, commune de Bordj El Kiffan. Les équipes techniques de la direction de la distribution d'El Harrach ont immédiatement été dépêchées sur les lieux pour procéder à la réparation de la conduite, a fait savoir la même source. Sauf que le rétablissement du gaz ne s'est pas fait rapidement. Les habitants du quartier Ali Sadek ont recouru pour la plupart aux moyens rudimentaires pour préparer les repas de l'iftar (rupture du jeûne). «Cet incident, qui survient au premier jour du mois sacré de Ramadhan, nous a fortement pénalisés. Nous savons que ce n'est pas la faute de Sonelgaz, car la conduite de gaz a été abîmée par un engin excavateur appartenant à la direction des travaux publics, mais le rétablissement du gaz a pris beaucoup de temps, chose qui nous a porté préjudice. Pour ce qui me concerne, j'ai dû utiliser un fourneau (tabouna) qui fonctionne au gaz butane. Quant à la bonbonne de gaz, je l'ai empruntée chez un voisin. Chacun fait ce qu'il peut. Nous avons eu de la chance. Cependant, certains voisins ont rompu le jeûne avec des repas froids», confie un habitant du lotissement. Cet incident, d'après les habitants du quartier, soulève une question pertinente, celle du manque de coordination entre les différents intervenants sur la voie publique. «Ce genre d'intervention doit être préparé en amont. L'improvisation dans ce cas de figure n'est nullement tolérable. La direction des travaux publics aurait pu prendre attache avec les services de Sonelgaz pour avoir les plans des réseaux qui sont enfouis sous terre. C'est la moindre des choses. Ce qui n'a pas été fait, et le résultat est là», déplore un habitant du lotissement. Signalons que ce genre d'incident n'est pas le seul. Les agressions commises sur le réseau du gaz de ville sont monnaie courante. Cela est le résultat d'un laisser-aller qui frise la négligence, «cette fois-ci nous avons fait face comme on le pouvait. On espère qu'il n'y aura pas de prochaine fois, particulièrement en ce mois sacré de Ramadhan, où la moindre coupure de gaz de ville serait très pénalisante pour nous», conclut notre interlocuteur.