La fraude est devenue enfin le problème n°1 dans la préparation des examens de fin d'année. C'est maintenant la hantise des responsables de l'Education à El Tarf. Longtemps, elle a été favorisée et même encouragée pour devenir systémique dans l'école algérienne. Ceci dit, cela ne signifie pas qu'elle est bannie des pratiques courantes, mais il semble, à entendre le directeur de l'éducation d'El Tarf, Djilali Azzedine, qu'on s'en préoccupe beaucoup plus que la recherche à tout prix de résultats honorifiques comme cela l'a été par le passé. Lors de la conférence de presse animée lundi, M. Djilali a annoncé que toutes les ouvertures, à l'exception de la porte d'entrée principale des deux centres de correction d'El Tarf et Ben M'hidi, ainsi que le centre de collecte des sujets à Chatt, seront barricadées. Qu'il y aura des caméras de surveillance installées dans les couloirs et que des dispositions sont prises pour blinder les pièces réservées à recevoir et conserver les sujets, qui seront également surveillées par caméra. La surveillance est prise en charge par des services de sécurité indépendants de la direction de l'éducation. Dans les centres d'examen, les mêmes mesures que les années précédentes seront reconduites. La fouille des élèves sera systématique ainsi que le brouillage des réseaux téléphoniques. Avec la collaboration des services de sécurité, aucun stationnement ne sera autorisé de même que pour la présence de personnes étrangères à proximité immédiate des établissements pendant les épreuves. Tout ceci ne constitue pas cependant un rempart infaillible, car le plus souvent les cas de fraude notoires impliquent des surveillants malhonnêtes et des chefs de centre qui ferment yeux. Les enseignants seront affectés à la surveillance des épreuves en dehors de leur circonscription. Ce qui pourrait réduire la triche si le surveillant affecté ne trouve pas sur les lieux d'autres relations pour agir librement. Il y aura 22 655 candidats pour les examens des trois paliers. À la question de savoir si le «hirak» a perturbé l'année scolaire, M. Djilali a répondu qu'en dehors de quatre établissements qui ont suivi momentanément le mouvement populaire, l'année s'est déroulée normalement.
