L'Office national des concours et examens (ONCE) de Blida met plus d'un mois pour délivrer le diplôme du baccalauréat aux bacheliers désirant obtenir, en urgence, cet important document. Ce document est pourtant censé être remis dans les trois jours qui suivent le dépôt du relevé de notes du bac ou une procuration, et ce, d'après les déclarations officielles du directeur général de cet office. Un appel a été d'ailleurs lancé à tous les anciens bacheliers, ayant obtenu leur baccalauréat entre 1962 et 2005, pour qu'ils se présentent, à partir du 1er février 2010 aux différents offices dans le but de retirer ce document dans les délais avancés officiellement. Le même DG a évoqué l'existence de près de deux millions de diplômes qui attendent « preneurs ».Des annonces ont été alors publiées dans plusieurs journaux à cet effet. Du coup, l'Office national des concours et examens de Blida, qui chapeaute, outre cette wilaya, celles de Tipasa, Médéa, Aïn Defla et Chlef se retrouve quotidiennement submergé par des anciens bacheliers en quête de leur diplôme. Certains d'entre eux se déplacent plus de deux fois par semaine, en parcourant près de 400 km (aller-retour) pour qu'ils puissent avoir le document recherché, mais en en vain. « Revenez plus tard », leur dit-on, d'une manière impuissante, au guichet réservé à cet effet, sans pour autant leur préciser une date. Une personne rencontrée sur place nous a attesté qu'elle se déplace depuis deux mois à l'office en question sans qu'elle puisse récupérer son diplôme. D'après un fonctionnaire au niveau de cet organisme, l'Office national des concours et examens de Blida ne fait que transmettre à sa direction générale d'Alger la liste des personnes voulant avoir leur diplôme. De ce fait, il n'est nullement responsable, d'après lui, de ces flagrants retards. « Les retards se font au niveau de notre direction générale et non à notre niveau », a-t-il insisté, avant de poursuivre : « Nous chapeautons cinq wilayas, alors que nous n'avons qu'un seul véhicule de service qui est utilisé pour plusieurs missions, à savoir transporter nos différents courriers et ramener d'Alger, lorsque c'est possible, les diplômes du baccalauréat disponibles. Cela se répercute aussi sur le fonctionnement de notre administration. » Côté officiel, on incombe ce « dysfonctionnement » aux différents mouvements qui ont secoué le secteur de l'éducation ces derniers mois et à leurs répercussions sur le bon fonctionnement de l'Office national des concours et examens. Ce dernier semble surtout se focaliser sur la préparation des examens de fin d'année comme le baccalauréat et le BEM. « Cela ne doit nullement expliquer les retards dans l'octroi de nos diplômes, ou alors c'est l'Etat qui n'a pas les moyens de sa politique », a répliqué, d'un air révolté, une victime rencontrée devant les portes de l'office. Signalons que le diplôme du baccalauréat est souvent exigé par la Fonction publique (lors des recrutements), par les établissements universitaires étrangers pour les besoins des inscriptions, lors des concours de magistère en Algérie, ou lors d'une quelconque promotion professionnelle, d'où s'explique parfois l'urgence de l'avoir dans les plus brefs délais.
