Les rumeurs de l'éventuelle venue de Baba, l'ex-boss du MCO, à Relizane, pour s'offrir les actions de la SPA Oussoud Mina, font déjà le tour de la capitale de la Mina. Pour certains, Belhadj, qui est originaire de la région, a lancé son ballon sonde pour jauger l'atmosphère et le niveau d'accueil dans la haute sphère du RCR. Il aurait exprimé à ses connaissances son intention de prendre en charge les destinées du club phare de la Mina, a-t-on appris. Cependant, cette nouvelle n'a pas laissé indifférente l'opinion sportive locale, elle l'a plutôt partagée. Pour les optimistes, Baba a toute la latitude de mener à bon port le RCR, qui se débat en Ligue 2 Mobilis depuis sa fatidique relégation à la faveur de la saison 2016/2017. «Nous n'avons rien vu de concret avec cette direction sous la houlette de Hamri. Depuis son intronisation à la tête de notre équipe, cet homme ne faisait que distribuer les promesses sans rien concrétiser», a tempêté un des férus. Pour ce clan, Baba s'est forgé dans les rouages du MCO et aurait gagné en maturité de gestion et en expérience en mesure de booster les chances des Lions pour l'accession. Pour les pessimistes, Baba ne peut être plus que le verso de la médaille Hamri. Ce camp s'appuie dans sa réflexion sur le calvaire qu'a vécu le MCO, qui a difficilement échappé au purgatoire. «Je pense que Baba est profane dans le domaine du football et qu'il se recherche juste un espace pour s'occuper», a renchéri un inconditionnel du RCR, en assurant : «Baba a toujours promis aux Hamraoua l'équipe de rêve et finira toujours par jouer le maintien, c'est un Hamri bis.» Devant ces divergences de la rue sportive, l'arrivée de Baba semble buter sur le cas Hamri. Ce dernier, décrié par les supporters, s'est éclipsé depuis la fin du championnat pour, semble-t-il, laisser les choses décanter. L'on apprend qu'il a soufflé à ses fidèles son intention de se maintenir à la tête de la SPA. Alors entre un président refusant de se retirer malgré les appels pressants des amoureux du club et l'incertitude de l'ex- driver du MCO, l'été du RCR s'annonce chaud. Pour les avertis, l'entame de la saison se prépare depuis l'achèvement de la précédente. «Nous sommes très inquiets quant à l'avenir de notre club, un club qui n'évolue pas au niveau qui lui sied», a souligné Larbi, un des inconditionnels du Rapid. Le problème des dettes accumulées et des salaires impayés des joueurs constituent une réelle contrainte pour la future direction. L'on apprend que certains joueurs ont manifesté leur volonté de saisir la Commission de résolution des litiges pour percevoir leurs dus ou s'offrir leur libération. Ces indicateurs ne sont pas encourageants pour une équipe appelée à jouer le podium pour retrouver le giron des grands.