Les sages-femmes de l'hôpital Berkani Boularas d'Aïn Larbi, située à 30 km au sud de Guelma, ont tenu, hier, un sit-in devant la direction de la santé (DSP). «Après avoir épuisé tous les recours auprès de la direction de notre hôpital ainsi que de la DSP, nous sommes ici pour que les autorités locales sachent ce que nous endurons à l'hôpital d'Aïn Larbi», déclare une représentante des sages femmes présentes sur place. «Nous sommes victimes de sanctions arbitraires de la part du directeur de notre établissement dont certaines ont atteint, sans préavis, 8 à 10 jours de retenue sur salaire sans justification. Nous avons été accusées de laisser-aller au niveau du service alors que ce dernier n'a jamais enregistré depuis plus de deux ans un cas de réclamation et encore moins un décès», explique-t-elle. «Notre travail qui a porté ses fruits est le résultat d'un programme établi et nos registres sont là pour l'attester. Malgré les réunions tenues avec notre directeur en janvier et février derniers, nous avons demandé audience au DSP mais il ne nous a jamais reçues. Un PV de réunion a été établi avec notre directeur d'hôpital avec une entente du maintien de notre programme de travail. Et la suite vous la connaissez», conclut-elle. Une autre sage-femme revient à la charge et confie à El Watan : «Cela fait trois mois que la situation des retenues sur salaires dure. Nous dénonçons aussi les pressions au travail, le manque de transport, l'absence d'un médecin spécialiste, l'inexistence d'un bloc et d'une banque de sang, mais aussi d'un lieu de repos, en plus nous subissons seules toutes les répercussions et les ingratitudes».