Suite au préavis de grève n°02/2019 émanant de l'UGTA en date du 25 juin 2019 auprès de la direction régionale de la trésorerie de Béchar, dans lequel il a été décidé la tenue d'une journée de grève pour le jeudi 4 juillet (hier) au niveau des différentes structures et services rattachés à la trésorerie régionale de Béchar, l'action a touché pas moins de quatre autres wilayas rattachées administrativement à cette région, à savoir Naâma, El Bayadh, Adrar et Tindouf. C'est ainsi que les Trésors de ces wilayas et des communes des recettes publiques de la santé et les agences financières ont observé cette grève. Pour ce qui est de la wilaya d'Adrar, les guichets de la trésorerie ont été fermés aux usagers et aux domiciliés du Trésor durant la journée d'hier, jeudi. En effet, le personnel de cette institution financière, sous l'égide de sa section syndicale affiliée à l'UGTA, a décidé d'entamer, en premier lieu, une journée de grève et cela comme ultime recours afin de recouvrer ses droits. Dans ce sens, l'ensemble de l'effectif a observé un sit-in pacifique à l'intérieur du hall de la trésorerie, là où était déployée une pancarte portant leurs principales revendications (ndlr : concernant toute la région), à savoir : le non-versement de leurs frais de mission et de voyage depuis l'année 2015 à 2019 ; la révision des textes fondamentaux des travailleurs régissant le personnel de l'administration du Trésor ; la régularisation de la situation administrative du personnel promu dans le cadre du programme de la formation ; la protection des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions… Cependant, ces protestataires appartenant au corps des fonctionnaires du Trésor se considèrent comme étant le parent pauvre du ministère des Finances. En se comparant à leurs collègues fonctionnaires du budget (le contrôle financier et la programmation et délégation du budget) dépendant du même secteur, qui eux, par contre, ont déjà été régularisés administrativement et pécuniairement jusqu'au dernier sou. Devant ce fait, ils accusent ouvertement leur tutelle de faire de la discrimination et de prôner la politique du deux poids deux mesures. Cependant, leur représentant syndical nous dira : «Cette petite grève est une alerte afin d'attirer l'attention de notre tutelle qui n'a jamais répondu à nos doléances depuis plusieurs années. Cette fois-ci, nous lui accordons un délai jusqu'à la rentrée sociale prochaine. Sinon nous irons vers une grève illimitée, celle qui aura pour conséquence la paralysie de toute la région Sud-ouest !». Par ailleurs, le premier responsable de la trésorerie d'Adrar nous a indiqué qu'il n'avait aucun commentaire à faire à ce sujet.