Depuis qu'il a été créé par décret exécutif N°11/92 du 24 février 2011, l'Institut national de formation supérieure paramédicale (INFSPM), situé dans l'agglomération de Khessibia, à Mascara, n'a en rien bénéficié de son nouveau statut, notamment comme projet d'extension, qui permettrait une meilleure prise en charge des étudiants, aussi bien pour l'aspect pédagogique que pour l'hébergement et la restauration. Selon les informations contenues dans la fiche technique de l'institut, la capacité réelle de formation de cet établissement est de 500 places pédagogiques. Celle de l'internat est de 250 lits (150 pour les filles et 100 pour les garçons). En réalité, l'institut accueille plus que sa capacité initiale. Jusqu'en juin 2019, le nombre total d'étudiants en formation au sein de l'institut était de 727, avec 227 étudiants de plus que sa capacité. Même l'internat de l'institut n'est pas épargné par les problèmes. Il a connu, tout au long de la saison écoulée, une surcharge importante, avec 137 élèves de plus que sa capacité d'accueil. Les responsables de l'institut, a-t-on appris, se sont débrouillés pour prendre en charge les 387 étudiants internes venus des wilayas de l'Ouest, dont 300 filles et 87 garçons des trois années d'études. «Les conditions d'accueil des internes sont difficiles. Face au nombre très élevé d'internes, il a été décidé de mettre jusqu'à quatre étudiants par chambre», révèle une source de l'institut. Et d'ajouter : «L'INFSPM de Mascara, faute de moyens financiers, n'a pu procurer une chaudière pour alimenter son système de chauffage afin d'assurer un climat sain et sécuritaire pour tous les futurs paramédicaux, notamment les internes». La réalisation de nouvelles structures pédagogiques adaptées à l'enseignement paramédical, notamment des classes, des salles de travaux pratiques, un amphithéâtre et autres laboratoires, ainsi qu'un internat aux normes en vigueur, est une nécessité primordiale pour une meilleure formation des paramédicaux dans la région Ouest. «Il est également nécessaire d'envisager une extension de l'institut pour élargir la capacité d'accueil et surtout pour diversifier les formations dispensées», nous dit-on. Actuellement, l'Institut national de formation supérieure paramédicale a besoin de soutien des pouvoirs publics. «Le bloc pédagogique de l'institut ne dispose ni de salle de travaux pratique, ni d'amphithéâtre, ni de laboratoire. Il n'est composé que de douze classes, d'une capacité de 30 élèves par classe, d'une grande salle et d'une bibliothèque, d'une capacité d'accueil de trente personnes, comptant quelque 4 738 livres», nous dit-on. Côté formation, l'Institut national de formation supérieure paramédicale (INFSPM) de Mascara assure la formation dans six spécialités, à savoir : Les sages-femmes, les infirmiers de santé publique (ISP), les laborantins de santé publique, les manipulateurs en imagerie médicale de santé publique, les kinésithérapeutes de santé publique et les auxiliaire médicaux en anesthésie et réanimation. Mercredi dernier, pour la première fois de son histoire, l'Institut national de formation supérieure paramédicale (INFSPM) de Mascara a mis à l'honneur ses diplômés. Une cérémonie de remise de diplômes a fait le bonheur de nombreux paramédicaux. Cette année, ils étaient, selon le directeur de l'institut, 211 étudiants, dont 95 de la wilaya de Mascara et 116 autres de huit wilayas de l'Ouest, qui ont reçu leurs diplômes, le fameux sésame vers l'emploi. «C'est une initiative à soutenir et à encourager. La cérémonie de remise de diplômes aux paramédicaux est un moment qui marque la fin de la vie étudiante et le passage à la vie active. Nous souhaitons, en outre, l'organisation au niveau de cet établissement de formations continues au profit des paramédicaux sur des thèmes d'actualité, comme la rougeole, les MTH et autres maladies», a commenté le président du bureau de wilaya du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Omar Sakkar. Malgré les contraintes, l'Institut national de formation supérieure paramédicale (INFSPM) de Mascara continue à apporter un appui à la santé publique dans la région Ouest.