Jeudi, jusqu'aux dernières heures du salon des télécommunications, le public n'a pas cessé de déferler sur le palais des expositions de Medina Djedida. Les affaires et les transactions commerciales se sont poursuivies jusqu'aux ultimes minutes avant l'extinction des feux. La barre des 70 000 visiteurs est largement dépassée, bien qu'il soit difficile de « mesurer » avec exactitude cette affluence du fait que la caisse a été gérée exclusivement par l'Emec et que les organisateurs avaient distribué 1 500 invitations aux participants et autres organismes exposants. Au cours d'un point de presse, le D.G. de « Somex International », organisateur du « westelecoms » et du « Sibor », n'a pas caché, jeudi après-midi, sa satisfaction : « Nos prévisions ont été largement dépassées. Nous avons tablé sur 35 000 visiteurs, aujourd'hui nous en sommes à 70 000 », dira-t-il, tout en se montrant déçu par le manque d'intérêt accordé au salon de l'informatique. « Pourtant, nous avons entrepris les mêmes démarches que pour le salon des télécommunications. Toutefois, les grosses boîtes d'informatique refusent de participer à des salons régionaux comme celui d'Oran. Ils considèrent que les affaires se font à Alger. J'ai tout fait pour qu'ils changent d'avis ! », ajoute le commissaire du salon. En dépit de ce « couac », l'organisateur a estimé que les dix jours de ce salon ont été une occasion pour les visiteurs de faire de bonnes affaires. « Il y avait une concurrence féroce entre les exposants. Pour certaines marques de portables, les prix ont chuté de 6 000 à 3 800 DA alors que, pour les appareils haut de gamme, la différence de prix se situait entre 4 000 et 6 000 DA, par rapport à ceux du marché », fera remarquer le même interlocuteur, ajoutant que le nombre de puces, tous opérateurs confondus, a représenté, durant ce salon, « un volume six fois supérieur à celui écoulé ordinairement à Oran. » M. Rezzoug a, cependant, déploré le manque d'infrastructures pour organiser de tels évènements dans d'autres régions du pays autre qu'à Alger et Oran. « La demande existe et le marché est à la portée des opérateurs, mais on ne peut rien faire pour répondre aux besoins des citoyens. Un évènement majeur Ces derniers se sentent frustrés par le fait qu'ils soient privés de manifestations similaires à celles qui se tiennent à Alger », a expliqué le même interlocuteur qui a annoncé qu'un projet de construction d'un lieu d'exposition, dans une région de l'est du pays, est en voie de « mûrissement ». Le patron de « Somex » a donné rendez-vous aux journalistes présents au mois de mai prochain pour la 2e édition du salon international du livre d'Oran (Silor), « un événement majeur » puisqu'il verra la participation de nombreuses maisons d'édition étrangères. « Plus de 50 ont déjà confirmé leur participation et se préparent à expédier leurs livres vers Oran », a indiqué le même responsable.
