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Faible taux de participation et indécision totale
Election présidentielle en Tunisie
Publié dans El Watan le 16 - 09 - 2019

Le scrutin présidentiel n'a pas attiré la grande foule, comme pour les élections de 2011 et 2014. Les difficultés socioéconomiques ne cessent d'éloigner les jeunes des urnes et du rêve d'un avenir meilleur. Les tendances indiquent un vote serré entre quatre candidats.
Les Tunisiens n'étaient pas très attirés par le scrutin présidentiel, avec un taux ne dépassant pas les 40%, très loin derrière les 62% de 2014. Cette faiblesse du taux de participation traduit donc, encore une fois, le désintérêt des électeurs, qui a été déjà constaté lors des municipales de 2018, dont le taux était inférieur à 20%. L'indécision était totale quant aux résultats à la clôture du scrutin. Le quatuor Nabil Karoui, Kaïs Saied, Youssef Chahed et Abdelfattah Mourou, voire peut-être aussi Abdelkrim Zebidi, seraient au coude à coude, pour les deux fauteuils du 2e tour.
Les premières heures matinales n'ont pas connu les bousculades d'un passé récent devant les 13 360 bureaux d'élections, ouverts pour la présidentielle. Les jeunes ont carrément boudé le scrutin. «Nous avons espéré un raz-de-marée de jeunes, lorsque le nombre d'inscrits est passé, l'été dernier, de 5,4 millions à 7 millions. Mais, c'est un feu de paille, semble-t-il», regrette l'universitaire Lassaad Jammoussi. «Les Tunisiens, notamment les jeunes, ne croient plus que leurs voix puissent changer le destin de leur pays», explique-t-il.
Le taux national de participation était de 7% à 10h, de 16% à 13h et de 27,84%, à 15h. Sur le terrain, il n'y avait donc que les cheveux blancs, accompagnés de leurs petits-enfants, venus découvrir l'ambiance d'un scrutin électoral. «J'ai peur pour la sécurité de mon pays, après les actes terroristes vécus notamment jusqu'en 2015. Je veux donc m'assurer que les rênes du pays soient entre les mains d'une personne croyant en l'autorité de l'Etat, qui a flanché après 2011», explique fièrement Khadija, 60 ans, gérante d'une boutique, venue pour voter, accompagnée de sa fille et sa petite-fille.
«Je veux préserver cet aspect moderniste à notre pays», ajoute-t-elle, provoquant la réplique d'une jeune voisine. «Non, la révolution a permis aux valeurs traditionnelles de s'affirmer de nouveau et j'ai voté pour la personne que je considère en mesure de continuer cette renaissance», intervient Mouna, une femme voilée. Khadija a voté pour le ministre de la Défense, Abdelkrim Zebidi, alors que Mouna a voté le Dr Lotfi Mrayhi, un candidat conservateur.
Incertitude
Les Tunisiens n'ont pas accouru aux urnes, lors de ces élections, en signe d'insatisfaction des résultats politiques enregistrés. La preuve, les deux candidats de l'alliance gouvernante, à savoir le chef du gouvernement, Youssef Chahed, du parti Tahya Tounes, et le vice-président de l'Assemblée des représentants du peuple, l'islamiste Abdelfattah Mourou, peinent à parvenir au 2e tour, malgré les machines électorales derrière eux. Il est fort probable, sauf surprise, que ces deux candidats ne passent pas au 2e tour.
Par contre, le magnat des médias, Nabil Karoui, pourtant en prison, semble se diriger tranquillement vers le 2e tour. Karoui bénéficie de la sanction des urnes contre l'équipe au pouvoir. Sa chaîne Nessma TV n'a cessé de mettre à nu tous les écarts du gouvernement, sur les plan santé, éducation, infrastructures, etc. En rappelant à Samia, une enseignante de 45 ans, sympathisante de Karoui que ce dernier est poursuivi pour blanchiment d'argent, elle réplique : «Je m'en fous s'il est corrompu ou pas; ils le sont tous à mon avis. Je veux de nouveaux visages au pouvoir.» Le magnat des médias et patron de Nessma TV, Nabil Karoui, est qualifié de populiste par les observateurs.
Un autre populiste, l'universitaire Kais Saied, semble obtenir de la sympathie chez les masses d'électeurs, «vu qu'il n'a pas été sali par les rouages du pouvoir», estime Samir, un boulanger apolitique de 35 ans. Samir accuse les gouvernants d'après-2011 d'être «opportunistes et de servir leurs proches, aussi bien les islamistes que les autres». Le camp populiste bénéficie donc de la sanction des urnes à l'encontre des partis politiques qui se sont succédé au pouvoir depuis 2011.


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