Les employés de l'école ont adressé une requête au wali, dans laquelle ils dénoncent des comportements grossiers, indignes d'un responsable d'une telle structure. Les employés de l'Ecole régionale des beaux-arts de Constantine s'insurgent contre le directeur de l'établissement et réclament son départ le plus tôt possible. C'est lors d'un sit-in, organisé hier matin devant l'école, située sur la RN5, à Boussouf, et sous l'égide du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), que les travailleurs ont dénoncé «les graves dérapages» du responsable. Ce dernier, selon leurs dires, a dépassé toutes les bornes en insultant, humiliant et agressant verbalement et physiquement les employés. Les protestataires ont scandé toute la matinée : «Dégage ! Dégage !». «C'est une première dans les annales de l'école. Durant toute ma carrière, et malgré tous les problèmes que nous avons connus, aucun des directeurs qui se sont succédé à la tête de l'école n'a agressé les employés. Je suis toujours sous le choc, suite au comportement indécent de ce directeur», a déclaré Azziz Benhelal, secrétaire de la section syndicale, qui se dit aussi victime d'une agression physique de la part du même responsable. Il affirme que tout a commencé lorsque les employés ont dénoncé les dépassements signalés au sein de l'école. «Le directeur s'est acharné contre les travailleurs, en proférant des insultes et des grossièretés. Les femmes de ménage n'ont pas pu supporter toute cette injustice, et ont établi deux rapports, le premier au mois de juillet et le deuxième le 18 du mois en cours. J'ai été sidéré lorsque le directeur m'a donné un coup de poing au visage, parce que j'ai voulu l'aborder au sujet de ce problème. Pis encore, j'ai été traité de tous les noms, à l'instar de ‘‘Issaba'' en présence de témoins», martèle M. Benhelal. C'est pourquoi, ajoute le secrétaire de la section syndicale, les travailleurs réclament le départ de ce directeur, avant que la situation ne dégénère. En plus de ces dépassements soulevés dans un communiqué adressé au wali et dont El Watan détient une copie, notons également «la mutation abusive des employés avec lesquels il ne partage pas des affinités, alors que les absences des travailleurs proches de lui ne sont jamais signalées et aucune retenue sur salaire n'a été prise à leur encontre». Les protestataires comptent poursuivre leur mouvement jusqu'au départ du directeur. Afin d'avoir sa version des faits, nous avons tenté à plusieurs reprises d'appeler la direction, mais nous n'avons pas trouvé d'interlocuteur.