Pas moins de huit projets dans le cadre du programme de traitement des ordures sont inscrits au profit de la wilaya de Béjaïa, dont deux CET, cinq décharges contrôlées et un incinérateur et qui sont en souffrance. Hormis le CET de Sidi Boudrahem, qui a été réceptionné à la hâte et dont la mise en service a été empêchée par des citoyens de la commune de Oued Ghir, le reste du programme est frappé d'opposition de citoyens ou de gel suite à la politique d'austérité prônée par le gouvernement après la chute des prix du pétrole en 2014. La réalisation du CET de Tinebdar, arrivé dans sa phase de choix de terrain avant qu'il ne soit gelé, a été stoppée par des habitants. Les autres projets ont bénéficié d'opération de choix de terrain avant qu'ils ne soient gelés également ou ne fassent l'objet d'opposition de citoyens. Sur les cinq projets de décharges contrôlées, un seul est en voie d'achèvement, à savoir celui d'El Kseur-Fenaïa. «Les projets de décharges contrôlées des communes d'Aokas, Beni Djelil, Akbou et Beni Ksila sont gelés malheureusement», selon la chargée de gestion des affaires de la direction de l'environnement, Belaïtouche Fatima, qui précise en outre «qu'à cela s'ajoute la difficulté de trouver des assiettes foncières à Béjaïa pour ce genre d'équipement». Les oppositions, ajoute la responsable, «ne touchent pas uniquement les projets étatiques, car une vingtaine d'investisseurs dans le domaine du traitement des déchets, comme le tri et le recyclage, n'ont pas pu installer leurs chantiers à cause de cette contrainte». Dans le domaine de la récupération, du recyclage et du tri, 17 unités seulement sont recensées, un nombre d'entreprises insuffisant, vu leur taille et le volume du gisement d'ordures à exploiter à travers la wilaya. «Pour aider ces unités de tri et de récupération, il y a lieu de leur faire signer des conventions avec des entreprises de transformation afin qu'ils puissent écouler la matière récupérée», dit la chargée de gestion des affaires de la direction de l'environnement.