Les intentions affichées par le wali de Béjaïa lors de son installation, semblent prendre forme. Il était en compagnie du maire du chef-lieu et du vice-président chargé de lhygiène pour une première inspection dans la ville. Le chef de l'exécutif de la wilaya de Béjaïa est descendu, hier, sur la terrain pour une première visite qui a ciblé les points noirs en matière d'hygiène publique qui polluent la ville de Béjaïa. Le wali et l'équipe communale se sont rendus à Sid Ali Labhar où il a été constaté un dépôt d'ordures a proximité d'une école primaire. Plusieurs autres niches implantées sauvagement dans les quatre coins de la ville ont été inspectées. Des mesures en vue de leur éradication devraient être prises. On ne sait pas encore lesquelles, mais cela ne saurait tarder. Ce sont là les mesures urgentes que le nouveau chef de l'exécutif compte prendre comme il l'a annoncé lors de son installation lundi dernier. C'est en effet, l'une des urgences de l'heure.Depuis le temps que les autorités locales de la wilaya de Béjaïa peinent à éradiquer les décharges sauvages qui pullulent un peu partout, il était temps d'agir, pas seulement au niveau de la commune du chef-lieu mais à travers tout le territoire de la wilaya où, selon la direction de l'environnement, il est relevé quelque 800 décharges sauvages à travers la majorité des communes que compte la wilaya. Ceci sans compter les décharges publiques, aménagées et plus ou moins contrôlées. Aokas, l'oued Aguerrioune, dans la région est de Béjaïa, les abords de la Route nationale 24, sont autant de points noirs qu'il faut éradiquer. Pas facile sachant que les projets de centres d'enfouissement technique sont confrontés aux oppositions de citoyens. La fermeture définitive du centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Boudrahem en est un exemple, qui illustre la lourde tâche qui attend le nouveau wali. Pas de CET encore, moins de décharges contrôlées, la situation environnementale présente un réel danger sur la santé publique dans la ville de Yemma Gouraya. La décharge publique de Boulimat doit être réhabilitée. Les deux autres CET, prévus respectivement à Tinebdar et Draâ El-Gaïd, inscrits depuis plus de cinq ans, doivent être lancés également, mais il faudra au préalable lever les contraintes des oppositions émanant des citoyens. Il en sera de même pour l'équipement de quatre décharges contrôlées, dans les communes d'Akbou, El-Kseur, Beni Ksila et Boudjelil.