Ecartés de la formule des logements sociaux, ils étaient des dizaines de fonctionnaires souscripteurs aux programmes des logements participatifs inscrits aux chefs-lieux de communes de la wilaya, à monter au créneau pour dénoncer le désengagement des promoteurs immobiliers. A Bendaoud, une cité sise à l'entrée est de Relizane, 23 personnes concernées par ce type de logements sont sorties de leur réserve pour «accabler» le gérant de «Sopri Land», à qui ils ont confié leurs dossiers depuis l'an 2010. «Nous avons cru en les avances de ce gérant, nous avons adhéré à son programme, nous nous sommes acquittés de tous nos apports financiers et nous avons tout signé pour lui permettre de bénéficier des crédits bancaires afin de nous remettre les clés dans un délai de 24 mois comme convenu, mais malheureusement, ce gérant se cache derrière son immunité parlementaire et fuit ses responsabilités», ont souligné les protestataires, qui se plaignent aussi de la lourdeur des charges mensuelles. «J'ai tout vendu pour faire face aux ponctions bancaires et au loyer, les cumuls des années m'ont épuisé au point que j'arrive à penser m'offrir un toit de fortune dans un bidonville», s'est désolé un employé avec amertume. Un autre ajoutera : «Nous n'avons même pas eu notre document de vente sur plan (VSP), alors qu'il nous revient de droit !» Dans la foulée, il a tancé sévèrement le promoteur. Même son de cloche dans les périmètres de Bormadia, la nouvelle ville de Relizane, où 133 inscrits chez le même promoteur sont aussi montés au créneau pour dénoncer la fuite en avant du député promoteur. Ces souscripteurs attendent depuis 2010 la réception des clés de leurs logements retenus dans un programme de 100+33. Le hic, affirment les concernés, est que les 33 unités sont en phase des fondations. A Oued Djemaâ, agglomération sise à l'est du chef-lieu de la wilaya, le même promoteur a abandonné le chantier de réalisation de 40 logements. Les postulants n'ont su à quel saint se vouer pour relancer les travaux interrompus au stade de la carcasse. Dans le même contexte, les 50 familles ayant accédé à leurs logements LPA après une longue attente sont aussi sorties pour décrier la qualité des travaux. «Nous n'avons constaté que des anomalies. Après 14 mois, nous attendons toujours l'installation de l'ascenseur», ont souligné certains habitants. «Nous vivons avec un pincement au cœur, l'ascenseur n'est pas installé et ses accès sont ouverts, nous avons peur pour nos enfants» ont-ils crié en dénonçant l'inconscience du promoteur.
