Le phénomène de la commercialisation de la drogue a pris de l'ampleur très inquiétante à Mamounia, une localité distante de deux kilomètres seulement de Mascara, suscitant des inquiétudes énormes et légitimes pour les parents. L'accroissement pour ne pas dire l'explosion du trafic de drogue à Mamounia se traduit automatiquement par l'accroissement alarmant des consommateurs notamment chez les enfants et autres adolescents. Pour écouler leur marchandise en temps record, les dealers recrutent des vendeurs dont la majorité sont des adolescents qui ont mis fin à leur scolarisation au niveau d'instruction moyen. Plusieurs de ces petits revendeurs de drogue, des adolescents à la recherche des ressources financières, se disputent les quartiers et autres zones d'habitations de Mamounia. Ainsi, les dealers de drogue sont allés plus loin dans leur activité : ils offrent le nouveau service à leurs clients. La drogue, les psychotropes et les boissons alcoolisées se livrent désormais à domicile ! Devant cette situation menaçante, de nombreux parents tirent la sonnette d'alarme. «La vente de la drogue à Mamounia a dépassée toutes les limites. Les dealers sont partout, le kif et les psychotropes se vendent au su et au vu de tout le monde, se jour comme de nuit», témoigne un père de famille résidant le quartier de Ain Kahla. De nombreux citoyens imputent la responsabilité de la prolifération du phénomène de la drogue aux autorités locales de Mamounia. «Les jeunes comme les adolescents n'ont pas où aller. Ici, on n'accord pas d'intérêt au développement des activités sportives ou autre activité culturelle. Les associations sont catégoriquement privées de soutien et d'aides financières. C'est le cas du club de football de Mascara qui n'a bénéficié, depuis un bon moment, d'aucun encouragement ou aide», nous dira un ancien joueur de l'IRB Mamounia. C'est la même situation pour le club de Judo. Aucun intérêt n'est accordé à ce sport. Même la bibliothèque municipale de la ville ne sert à rien. La salle de l'internet fermée depuis environs deux ans. Les livres sont loin des regards. Sur les réseaux sociaux notamment le Facebook, des voix se lèvent pour dénoncer le trafic de drogue qui mine les quartiers d'une localité où le chômage et la délinquance sont tous deux élevés.