C'est parce que tout était bâti sur des mensonges que le projet de construction du port commercial centre d'El Hamdania (Tipasa) n'est en réalité qu'un mirage. Les hautes autorités du pays feront mieux de vérifier les comptes pour constater «les fuites» des millions de dollars vers les comptes des opérateurs chanceux, à partir de l'enveloppe allouée pour ce projet. L'étude initiale était bâclée. Le bureau d'études sud-coréen Yuill Engineering Co-Lt, chargé de l'étude de ce projet à caractère continental, avait encaissé ses millions de dollars avant de quitter les lieux. Le second bureau d'études CHEC (China Harbour Engineering Company) avait été engagé pour effectuer une nouvelle étude. Le fils d'un ex-Premier ministre, incarcéré à la prison d'El Harrach, arrive grâce à la magie de la gestion maffieuse du «gang» à introduire un autre bureau d'études européen (Ramboll-Anplea) au profit de ce projet, sous prétexte de rentabiliser les tâches inhérentes à la construction et l'exploitation de l'infrastructure portuaire. Quand l'ex-président Bouteflika donne son accord pour cet important projet lors du Conseil des ministres tenu le 30 décembre 2015, ignorant que ses ministres concernés, sans se rendre sur le site dans lequel était programmé le projet, avaient menti sur les données présentées lors de ce Conseil des ministres. L'Etat algérien a rapidement attribué le marché à CSCEC (China State Construction Engineering Corporation). Sans perdre de temps, l'opérateur chinois avait fait signer au début de l'année 2016 le contrat avec les autorités algériennes sous les caméras des médias. Nous avons assisté à des confusions sur l'emplacement du projet dans les déclarations du Premier ministre, Sellal. Les Chinois, selon les termes du contrat du marché, devaient exploiter durant 35 années le port commercial centre El Hamdania après sa réception totale. Le «gang» a introduit Ali Haddad et Kouninef dans la construction de ce mégaprojet. Ce qui suscite les interrogations, dès que l'opérateur est retenu dans le projet, «le gang», qui détient les commandes du pays, alloue, selon «la réglementation», une avance forfaitaire et une seconde avance sur approvisionnement. La somme totale des deux avances avoisine 50% du marché.