Hier encore, dans ces mêmes colonnes, nous faisions état de la grande émotion que les Black Stars du Ghana nous ont procuré, à nous, humbles Algériens à l'occasion du Mondial sud-africain. Nous, qui n'avions d'autre choix que de vibrer aux exploits de l'Afrique, en l'absence des Verts, que nos compatriotes ont vite fait de remplacer par la jeune équipe du Ghana qui a fait Honneur, avec un grand « H » à tout un continent. Hier encore, nous évoquions le parcours des héritiers de la légende Abedé Pelé, qu'on devrait, nous Algériens et Africains, ou plutôt les Verts, prendre en exemple pour vivre enfin de grands moments de foot sans procuration. Mais voilà, apparemment, il n'y a pas de « bon entendeur »... Pourquoi ? Tout simplement parce que les adeptes de la médiocrité semblent (comme d'habitude) l'avoir emporté. Remporter quoi ? Eh bien, les adeptes de la médiocrité et de la thèse de « l'élimination honorable » ont réussi leur coup… « Verts » ! Vous allez encore me poser la question : comment et pourquoi donc ? La réponse est simple : le commandant de bord des Verts (logiquement) artisan de l'élimination loin d'être honorable de l'EN devrait encore mener la barque Algérie du foot jusqu'au port Brésil 2014. Hallucinant non ! Seulement dix jours après une élimination sans gloire d'un Mondial où l'Algérie avait une chance inouïe de réécrire encore son nom en lettres d'or ! Dix jours durant, les Algériens n'ont cessé d'extérioriser leur frustration. Leur grogne est loin de s'être estompée, on nous annonce que Rabah Saâdane sera maintenu. Certains diront qu'il n'y a pas mieux que la stabilité pour travailler dans le but de justifier le maintien du désormais ex-futur sélectionneur. Effectivement, la stabilité c'est bien, mais c'est étrange de vouloir stabiliser une équipe inefficace qui ne gagne pas (contrairement à l'adage qui dit qu'on ne change pas une équipe qui gagne). Drôle de destin pour les Verts et surtout pauvres Algériens que nous sommes, nous qui entretenions l'espoir de voir enfin les choses évoluer pour la sélection, suite à une débâcle, qui devrait finalement être salutaire pour que les choses changent enfin. Mais à vrai dire, nous n'avons que ce que nous méritons. Nous sommes peut-être naïfs d'avoir cru que le changement était imminent. Finalement, il va falloir repasser. C'est de notre faute d'avoir espéré mieux pour les Verts et d'avoir gâché et notre salive et notre énergie dix jours durant à spéculer sur le remplaçant de Rabah Saâdane qui pourrait mener l'EN à la place qui lui sied, alors qu'on savait pertinemment qu'en Algérie, dorénavant ça sera comme avant et que la nature algérienne a horreur… du changement. Aussi médiocre soit-il.
