L'Algérie s'est dotée d'un deuxième satellite, Alsat 2A. L'opération de lancement en orbite s'est effectuée avant-hier à 4h52 (heure locale) à partir du site Sriharikota, en Inde, via le lanceur PSLV de l'Agence spatiale indienne (ISRO). Un grand événement pour les experts et les chercheurs de l'Agence spatiale algérienne, qu'ils ont fêté au siège de l'Asal à Alger et au centre d'Arzew. Ce satellite est complémentaire d'Alsat 1 lancé en 2002. Cette réalisation vient renforcer « les capacités nationales en matière d'appropriation et de maîtrise des technologies spatiales, de contribution au développement national durable, de protection de l'environnement et du renforcement de la souveraineté nationale ». Alsat 2A qui se trouve entre 600 et 900 km d'altitude en orbite permettrait une acquisition journalière d'images, constituant un avantage considérable permettant un meilleur suivi des ressources naturelles, de l'environnement et des infrastructures. Dès son lancement, Alsat 2A est entré en opération en envoyant les premières images à la station sol de Ouargla, où est basé un terminal pour leur réception et leur traitement. Le directeur général de l'ASAL, Azzedine Oussedik, a indiqué, lors d'un point de presse donné avant-hier au siège de l'agence à Alger, que l'ASAL « a mis en œuvre le projet de conception et de réalisation du système algérien d'observation de la Terre à haute résolution Alsat 2A dans le cadre d'un partenariat avec EADS Astrium ». M. Oussedik a souligné que le programme Alsat 2A comprend trois volets essentiels. « Un volet technologique se porte sur la conception et la réalisation de deux satellites d'observation de la Terre à haute résolution au service du développement national durable ». Il ambitionne également de « former 30 ingénieurs algériens aux différentes phases de conception, de réalisation et d'essais des systèmes et sous-systèmes d'Alsat 2A, afin de prendre en charge l'ensemble des activités d'Alsat 2B et des futurs projets de systèmes spatiaux inscrits dans le Programme spatial national horizon 2020 », et enfin un volet développement de capacités qui consiste à réaliser un centre de développement de satellites à Bir El Djir (Oran) qui permettra à court terme l'intégration du 2e satellite algérien d'observation de la Terre Alsat 2B. « Ce satellite jumeau sera lancé fin 2011 », a affirmé le directeur général de l'ASAL, M. Oussedik. Il sera réalisé par des ingénieurs algériens et son intégration avec Alsat 2A se fera à partir du Centre de développement des satellites en cours de construction à Oran. Cette démarche a pour objectif « la maîtrise technologique des processus et procédures de conception, de développement et de réalisation des moyens de support à l'intégration des satellites (moyens sol mécaniques et moyens sol électrique) », a fait savoir le DG d'ASAL. Alsat 2B a une haute précision avec une image par jour. Par ailleurs, le directeur général de l'agence spatiale algérienne, a déclaré que la mise en œuvre du Programme spatial national horizon 2020 s'est fixé comme perspective, entre autres, la réalisation des systèmes spatiaux répondant aux besoins nationaux et le développement d'application thématiques à travers l'exploitation des systèmes spatiaux autour de l'observation de la Terre, des télécommunications spatiales et le positionnement par satellite. Mais le plus grand défi, que se lancent les experts et les chercheurs de l'ASAL, est de se doter d'un satellite de télécommunications. Pour rappel, l'Algérie a lancé son premier satellite, Alsat 1, en 2002 en partenariat avec le Royaume-Uni pour une durée de vie de cinq années.
